Le Président Directeur Général de Wafa Assurance, M. Ramsès Arroub.
Ce mercredi, M. Mohamed Ramses Arroub, PDG de Wafa Assurance, a réuni la presse (virtuellement) pour présenter les résultats semestriels du groupe. En termes d’activité, Wafa Assurance a fait preuve de résilience avec une légère hausse de 0,8% du CA, qui s’élève à 4,697 MMDH contre 4,658 au S1 de l’an passé. Cette évolution positive vient principalement de la hausse du CA Vie qui ressort en progression de 3,8% à 2,252 MMDH. De son côté, le CA non Vie atteint 2,345 MMDH, en baisse de 2%, « sous l’effet des impacts de la crise liée à la pandémie » explique le management.
Le résultat net de Wafa Assurance est par contre passé dans le rouge, avec un déficit de 191 MDH au S1 2020, contre +431 MDH l’an passé à la même période. La direction du groupe que cela est dû à « des méthodes de provisionnement prudentes, de la montée des impayés et de la contreperformance des marchés financiers ». D’ailleurs, sur le premier point, M. Arroub précise que le groupe a provisionné au premier dirham, malgré les assouplissements mis en place par l’ACAPS, car « c’est ainsi que nous avons toujours fait, et nous n’avons pas jugé nécessaire de changer de méthode ».
On remarquera malgré ses baisses que le groupe a fait de beaux efforts au niveau des charges, ce qui, combiné à la baisse de la sinistralité (notamment automobile), fait repasser le ratio combiné sous la barre des 100%, à 97%. Les fonds propres restent solides à 5,386 MMDH, et la société affirme avoir des fondamentaux assez solides pour financer son développement.
Concernant l’impact de la crise sur le développement à moyen et long terme de Wafa Assurance, M. Arroub assure que ces projets « ne sont pas remis en cause », et que si « les marchés sont plus complexes », la société va continuer à poursuivre les objectifs d’Al Mada, notamment en termes de stratégie africaine. D’ailleurs, on notera sur ce point que malgré la crise, la branche égyptienne de l’assureur a obtenu fin août son agrément Vie. Si la société est « touchée par le ralentissement économique et le comportement des marchés financiers », elle va continuer « d’assurer son rôle ».
Et pour le secteur de l’assurance de manière plus générale, M. Arroub estime que le « rapport à l’assurance sera posé avec plus d’acuité à l’avenir », évoquant un discours « prônant la prévoyance et la protection des parents, enfants, patrimoine ou santé », et jugeant que « les clients et les prospects auront une écoute plus attentive ». Il note sur ce point que depuis la crise, les personnes souscrivant à une assurance santé sont en moyenne plus jeunes qu’auparavant.
Selim Benabdelkhalek