Wafa Assurance a présenté son activité et résultats 2017 mardi 20 février en son siège. M Ali Harraj, son président entouré de deux de ses collègues de haut niveau, a partagé avec les journalistes présents les faits marquants de l’exercice qui s’est terminé en mettant l’accent sur différents points touchant à la profession d’assureur en général et à sa compagnie en particulier.
En effet, en ce qui concerne le secteur, il attend l’entrée en vigueur de l’assurance des catastrophes naturelles et celle, obligatoire, des constructions immobilières qui devraient non seulement couvrir les ouvriers sur les chantiers, mais aussi garantir les constructions pour leurs propriétaires.
Mais c’est l’étude faite par la Fédération des Assurances sur la sinistralité de l’assurance Automobile qui explose touchant sérieusement à la rentabilité des compagnies qui a le plus attiré notre attention.
Car, le secteur des assurances et Wafa Assurance en particulier, souffrent d’une baisse des résultats techniques du fait de l’importance des sinistres de l’assurance Auto qui représente une forte proportion de l’assurance dommage ou non-Vie.
Surtout que la compagnie numéro un de la place réalise un chiffre d’affaires de 8 milliards de dirhams, seuil qu’elle a franchi en 2017.
Ce qui signifie que les primes émises par les deux branches, Vie et non-Vie, ne cessent de croitre, autour de 10% chacune en 2017, malgré un contexte concurrentiel tendu selon le communiqué même de la compagnie du groupe AWB.
Toutefois, les résultats techniques de la non-Vie sont négatifs et plombent le résultat net de la compagnie en se rétractant de 18% par rapport à 2016.
Au total et parce que le résultat de la branche Vie se stabilise, le Bénéfice Net de Wafa Assurance ressort à 819 Mdh, en repli de 2,5% uniquement.
Wafa Assurance, comme le secteur des assurances en général, connaît donc une période assez contrastée du fait de la baisse des taux d’intérêt et un marché boursier volatile qui, d’une performance de son indice de 30% en 2016, a seulement réalisé 10% en 2017.
En conséquence, si l’activité dommage souffre de l’accroissement des sinistres, celle de la Vie manque de rentabilité pour les portefeuilles de la compagnie.
Elle peine donc à rémunérer correctement les produits de placements de ses clients et de ce fai,t dégage des résultats financiers moins florissants que lors du bon vieux temps où ces derniers connaissaient une croissance à deux chiffres.
Toutefois, il semblerait que Wafa Assurance au même titre que le secteur des assurances dans son ensemble, traverse un cycle dépressif dont elle devrait sortir rapidement pour la raison simple selon laquelle les compagnies devraient travailler collégialement pour instaurer de nouveaux gardes fous contre la sinistralité.
Elles devraient œuvrer pour de nouvelles formules de formations des prix des assurances notamment auto en introduisant de nouveaux paramètres dont la ville, la catégorie de conducteurs et peut être le nombre d’accidents causées par tout un chacun…
De même, que les assureurs qui sont des institutionnels investisseurs se préoccupent de plus en plus de la faiblesse de leurs rendements financiers et tablent sur de nouveaux produits comme les OPCI pour diversifier leurs placements tout en saluant le bon comportement de la bourse.
Wafa Assurance en particulier est une très bonne valeur sur le marché, très demandée dont le cours a pris plus de 10% en 2017.
De plus, son dividende de 120 dirhams l’action est maintenu pour 2017, soit une distribution de 51% des bénéfices de la compagnie pour laquelle il est aussi important de rémunérer ses clients que ses actionnaires…
Afifa Dassouli