Le Maroc prévoit un investissement de plus de 27 milliards de dirhams (MMDH) sur les cinq prochaines années afin de renforcer son réseau électrique et d’accélérer l’intégration des énergies renouvelables. L’annonce a été faite par Tarik Hamane, Directeur général de l’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable (ONEE), lors de l’ouverture du Forum International des Énergies à Casablanca.
Ce programme d’investissement vise principalement à améliorer l’intégration des énergies éoliennes et solaires, en particulier dans les provinces du sud et du sud-est. L’objectif est de garantir une énergie compétitive et décarbonée, afin de renforcer l’attractivité du Maroc pour les industries énergivores, notamment celles liées à la production de batteries et aux Giga Factory.
Lors de son intervention, M. Hamane a rappelé que grâce à une stratégie énergétique engagée depuis 2009, le Maroc est aujourd’hui considéré comme un modèle de transition énergétique. Le Royaume affiche une capacité installée en énergies renouvelables de 44,3 %, représentant environ 5.400 MW, répartis entre l’éolien (2.400 MW), l’hydraulique (2.100 MW) et le solaire (900 MW). Il a également souligné que les projets actuellement en développement devraient permettre de dépasser l’objectif initial de 52 % d’énergies renouvelables dans le mix énergétique national.
Au cœur des enjeux de la transition énergétique
Le Forum International des Énergies, organisé par Industrie du Maroc Magazine, a rassemblé plus de 600 participants, parmi lesquels des experts et des décideurs économiques, pour débattre des opportunités et des défis liés à la transition énergétique.
Lors de son intervention, Hicham Rahioui Idrissi, Président-directeur général d’Industrie du Maroc, a mis en avant l’importance de cet événement dans un contexte de mutations énergétiques mondiales. Il a rappelé que la stratégie énergétique du Maroc s’inscrit dans la Vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, qui fait du développement énergétique un pilier de modernisation et de souveraineté industrielle.
M. Idrissi a également souligné la place stratégique du Maroc sur le marché de l’hydrogène vert, mettant en avant la feuille de route nationale qui ambitionne d’exploiter les opportunités industrielles et économiques offertes par cette nouvelle filière, en partenariat avec des acteurs internationaux.
En parallèle, le développement du gaz naturel figure aussi parmi les priorités du Royaume, avec des projets stratégiques tels que le Gazoduc Maroc-Nigeria, visant à renforcer la sécurité énergétique et à favoriser l’intégration énergétique en Afrique de l’Ouest.
Au cours des débats, les experts ont exploré les leviers de croissance énergétique pour l’industrie et les moyens d’optimiser la consommation d’énergie des entreprises marocaines. La question de l’efficacité énergétique a été abordée sous différents angles, notamment l’innovation technologique, la résilience énergétique et les partenariats stratégiques.
Parmi les thèmes majeurs figurait le rôle clé de l’hydrogène vert, perçu comme un moteur essentiel de la transition énergétique, ainsi que l’impact territorial des politiques énergétiques en cours.
LNT