Très attendue par des Casablancais impatients de voir leur mythique ‘‘stade d’honneur’’ renaître de ses cendres, la réouverture de ce dernier après une année ‘‘d’entretien et d’aménagement ’’ n’a pas été à la hauteur des attentes. Après plusieurs reports, le stade a rouvert ses portes en ce début de semaine à l’occasion du « Classico » WAC-FAR.
Malheureusement et à la grande déception des publics r’bati et bidaoui, l’organisation fut un véritable fiasco. Dès le départ, la billetterie a posé un vrai problème et créé beaucoup de confusion chez les spectateurs. De nombreuses personnes n’ont même pas pu accéder au stade, bien qu’elles aient un billet en leur possession.
A l’extérieur du complexe, on se demandait même si les travaux étaient réellement achevés, au vu de l’amoncellement de débris et autres déchets. A l’intérieur, le chaos régnait également. La numérotation des places n’a pas été respectée par beaucoup, les chaises n’étaient pas confortables, et les passages d’évacuation semblaient bien étroits…
En somme, pour cette première rencontre, les fans des deux clubs n’ont pas vécu la meilleure des expériences… loin de là. A vrai dire, à part une forte présence sécuritaire en termes de personnel et de caméras de surveillance, et ces nouveaux chaises et portiques, on n’aura pas réellement ressenti les grands changements promis et escomptés. A propos des ressources humaines, la «faouda» était au comble : manque de coordination, comportement désagréable voire insultant à l’égard des spectateurs, méconnaissance évidente des changements d’organisation…
Il faut également noter que la presse nationale n’a pas été invitée à une visite des lieux à l’occasion de cette réouverture, pour constater de visu les «importantes» nouveautés. Casa Aménagement et Casa Events sont pointés du doigt. Incompétence, laisser-faire, manque flagrant de professionnalisme en la matière sont autant de reproches adressés aux deux sociétés… Les normes à respecter en la matière semblent n’intéresser personne ici à Casablanca. Et le comble, c’est que Casa Events n’aurait même pas souscrit à une police d’assurance-stade !
Le lendemain, mardi 4 avril, M. Mohamed Jouahri, puisque c’est de lui qu’il s’agit, était très attendu pour une conférence de presse sur le bilan de Casa Events, mais il ne s’est même pas présenté en personne.
Dans tous les cas, on a le droit de se poser la question : qui est dans la tour de contrôle à Casablanca ? Les projets assurés par Casa Events n’attirent pas les Casablancais et ne présentent en aucun cas u ne issue positive pour pour sa jeunesse. L’engouement pour ses activités n’est pas très important.
Pour rappel, la Société de Développement Local Casablanca Events et Animation (CEA), créée en 2015, a pour mission d’élaborer et mettre en œuvre la stratégie d’attractivité globale du territoire sur les plans local, régional et international. Pour ce faire, Casablanca Events & Animation doit déployer des projets structurants, assurer la gestion des infrastructures sportives et culturelles qui lui sont confiées et organiser des événements d’envergure dans les domaines culturel, sportif et économique.
CEA est une société anonyme de droit privé à capitaux publics, dont les actionnaires sont le Conseil de la Région de Casablanca-Settat, la Commune de Casablanca et le Conseil Préfectoral de Casablanca.
De l’avis de beaucoup, elle ne serait pas à la hauteur de ses attributions. La réouverture ratée du stade Mohamed V en est la preuve…