Toutes les bonnes choses ont une fin, et les vacances estivales aussi. Abhorrée par certains, chérie par d’autres, la rentrée pointe son nez et nous rappelle bien brusquement à la réalité du quotidien et de ses préoccupations.
Celle des ménages marocains d’abord et avant tout. Ceux qui n’ont pas bénéficié d’un repos ou de vacances parce qu’ils n’en ont pas les moyens constituent une majorité écrasante de nos concitoyens. Ceux qui ont pu quelque peu profiter de l’été, vont quant à eux vite reprendre le rythme des dépenses, de la scolarité notamment, et des traites de crédits.
Ainsi, pour beaucoup la rentrée est anxiogène parce que la hausse du coût de la vie n’est plus corrélée seulement à l’inflation sur le plein à la station, toutes les dépenses semblent être dans une tendance haussière. Les disparités économiques régionales d’une part et la réduction du pouvoir d’achat d’autre part s’accentuent dans ce contexte (source HCP) alors même que les réformes battent leur plein et que les nouvelles économiques semblent optimistes, comme par exemple sur la hausse des chiffres du tourisme.
C’est la temporalité qui pose en réalité problème car le quotidien des Marocains n’est pas encore assez impacté par les réformes en cours. Les classes les plus populaires et la classe moyenne ne cessent de se plaindre sous différentes formes et attendent des mesures concrètes à même de les encourager à continuer à s’éreinter pour une année de plus.
Le Gouvernement est forcément dans l’œil du cyclone et de l’aveu même du Chef du Gouvernement, il faut accélérer le rythme des réalisations des chantiers en cours pour alléger la pression sociale. D’autant que le pouvoir d’achat et le coût de la rentrée, bien qu’adressés par les autorités par des mesures concrètes comme l’exonération de la TVA sur les fournitures scolaires, se mêlent à d’autres sujets qui ajoutent de la tension à cette période charnière de l’année.
Ainsi, le bras de fer avec les étudiants en médecine ne semble pas trouver d’issue, c’est un dossier chaud qui occupe l’actualité et qui mobilise contre le Gouvernement, ce que les partis politiques et l’opposition en général, ne manqueront pas de relever pour nourrir leur propre rentrée.
En définitive, outre leur portefeuille, c’est le moral des ménages marocains qui est en berne en cette rentrée, malgré la torpeur et les bienfaits de l’été. Et, la responsabilité incombe au Gouvernement d’y apporter des réponses rassurantes, notamment parce que l’opinion publique nationale s’apprête cette année à engager des débats difficiles sur des réformes fondamentales comme celle des retraites. Il ne faudrait pas que la rentrée démarre sur le mauvais pied au risque de teinter tout le reste de l’année.
Zouhair Yata
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