
Depuis de nombreuses années le système éducatif marocain souffre de tous les maux et enregistre un dysfonctionnement catastrophique. Sous-effectif, surcharge des classes… des conditions difficiles dont souffrent aussi bien le professeur que l’élève.
Dès son arrivé à la tête du ministère de l’Éducation nationale, Mohamed Hassad a promis de changer les choses et d’appliquer les instructions royales qui insistent sur la nécessité de réhabiliter l’école publique.
Il y a quelques semaines, lors du conseil du gouvernement, le Ministre a présenté les grandes lignes du Plan d’action pour la mise en œuvre de la réforme de l’éducation et de la formation, une nouvelle feuille de route qui prévoit plusieurs mesures à tous les niveaux de l’enseignement.
La rentrée scolaire 2017-2018, qui débute officiellement jeudi 7 septembre, devrait connaitre plusieurs changements positifs.
Ainsi, au niveau du primaire, l’âge de scolarisation a été avancé à 5,5 ans, et l’enseignement du français se fera dès la première année, suivant une méthodologie d’enseignement oral.
Dans les collèges et lycées, les matières scientifiques (les mathématiques, les sciences physiques et les sciences de la vie et de la terre) devraient être enseignées, dès cette année, en français.
Pour renforcer la capacité linguistique des élèves, la langue anglaise sera obligatoire à tous les niveaux du collège à partir de la rentrée 2019/2020. La démarche sera mise en œuvre à court terme et sera généralisée à moyen terme. « Ce délai permettra de réunir les prérequis nécessaires en matière de ressources humaines et d’outils pédagogiques », explique le conseil supérieur de l’éducation de la formation et de la recherche scientifique dans son rapport.
Cette offre plurilingue a pour objectif de résoudre le problème que pose le passage d’une langue d’enseignement à une autre entre l’enseignement secondaire et l’enseignement supérieur. Ainsi, le bachelier pourrait être en mesure de poursuivre ses études académiques, quelle que soit la langue d’enseignement.
Autre changement attendu cette année et promis par le ministre, la réduction du nombre d’élèves à un maximum de 30 par classe pour le primaire et 40 dans les lycées et collèges.
Pour limiter cet encombrement, le ministère de l’éducation nationale, de la formation professionnelle et de la recherche scientifique, a déclaré que 24.000 professeurs seront recrutés. Par ailleurs, quelque 8000 cadres administratif et techniques seront recrutés par contrat par les académies régionales de l’éducation et de la formation. L’offre scolaire devrait également être élargie à travers la création de 55 établissements, dont 26 dans le monde rural.
Pour ce qui est du secteur de la formation professionnelle, qui devrait accueillir cette année 632.500 stagiaires, dont 544.000 à l’OFPPT, un renforcement de la capacité d’accueil est prévu ainsi que l’aménagement des centres relevant des secteurs de l’artisanat et de l’agriculture.
Concernant les établissements scolaires, une circulaire ministérielle a été publiée à la fin de l’année scolaire 2016/2017 qui stipule que toutes les écoles et internats devraient être réhabilités et apte à recevoir les six millions d’élèves, dans les meilleures conditions.
En effet, plusieurs travaux d’embellissent ont été constatés depuis quelques jours dans les différents établissements d’enseignements qui arborent une nouvelle allure pour la rentrée.
A. Loudni