Le directeur général du groupe Renault, Luca de Meo, lors de la présentation de la Megane eVision, le 15 octobre à Meudon près de Paris © AFP/Archives ERIC PIERMONT
Le groupe automobile Renault a fait état vendredi d’un chiffre d’affaires en baisse de 8,2% au troisième trimestre 2020, à 10,4 milliards d’euros, en raison d’un redressement tardif de ses ventes et de taux de changes négatifs.
Au premier semestre, les ventes de Renault avaient plongé de 34,3% en raison de la crise sanitaire.
A taux de change et périmètre constants, le recul au 3e trimestre n’est toutefois que de 3,2%, après une chute de 32,9% sur les six premiers mois de l’année.
Le groupe a vendu 806.320 véhicules au cours des trois derniers mois, soit une baisse de 6,1% par rapport à la même période en 2019.
Le mois de septembre 2020 montre cependant une dynamique positive, selon Renault, « particulièrement marquée en Europe » où le groupe est leader sur le marché de l’électrique.
« Notre performance dans l’électrique, le très bon accueil de nos modèles E-Tech hybrides, nos réserves de liquidités et la dynamique positive de nos équipes nous rendent confiants en la capacité du groupe à enclencher son redressement », souligne dans un communiqué le directeur général du groupe, Luca de Meo.
Le carnet de commandes, en hausse de 60% au 30 septembre, est à « un niveau élevé » tandis que les stocks sont à un « point bas ».
Hors d’Europe, les ventes du groupe sont en recul de 9%, affectées principalement par la baisse des ventes au Brésil (-50,9%). En Russie, deuxième marché du Groupe Renault, Lada est en hausse de 4,5%.
M. De Meo doit présenter un nouveau plan stratégique entre la fin de l’année et janvier 2021, qui reposera en partie sur une nouvelle marque consacrée aux solutions de mobilité.
D’ici à 2025, le dirigeant italien avait dit cet été espérer que Renault puisse « récolter les premiers bénéfices de la reprise des marchés », alors que le groupe au losange, touché de plein fouet par la crise, a subi une perte colossale de 7,3 milliards d’euros au 1er semestre et annoncé la suppression de 15.000 emplois dans le monde.
LNT avec Afp