Le réseau social américain Facebook a connu une forte croissance de ses résultats au second trimestre, notamment grâce à la publicité mobile, mais a confirmé que la croissance des recettes publicitaires allait continuer à ralentir cette année. Pour contrer cette tendance, le groupe va continuer à investir, notamment dans la vidéo et dans l’intelligence artificielle, pour mieux cibler les publicités.
D’après les résultats publiés mercredi, le bénéfice net a bondi de 71% à 3,9 milliards de dollars au deuxième trimestre. Le bénéfice ajusté par action, référence à Wall Street, est ressorti à 1,32 dollar contre 1,13 dollar en moyenne attendu par les analystes.
Le chiffre d’affaires de 9,3 mds USD est pour sa part en hausse de 45%, lui aussi meilleur que prévu. Ces annonces faisaient prendre au titre 3,5% à 171,40 dollars dans les échanges électroniques qui suivent la clôture de Wall Street vers 23H35 GMT.
Les revenus des pubs mobiles ont augmenté de 53% à 8 milliards de dollars, soit davantage que prévu. Elles représentent désormais 87% des recettes publicitaires contre 84% l’an dernier.
Pour 2017, la tendance au ralentissement des recettes publicitaires va se poursuivre, a prévenu le directeur financier David Wehner lors d’une conférence téléphonique avec les analystes.
« La demande de publicité demeure robuste mais certains facteurs font avoir un effet sur la croissance de nos recettes » au second semestre, a-t-il dit. Outre le manque d’espace sur le réseau social, le responsable financier a aussi évoqué l’impact des technologies de blocage des pubs sur les ordinateurs de bureau. Pour freiner ce ralentissement, le groupe mise sur plusieurs moyens, tout en prévenant que cela prendrait du temps à porter ses fruits. A titre d’exemple, le groupe cherche à drainer des recettes via ses services de messageries instantanée WhatsApp et surtout Messenger, sur lequel Facebook commence à insérer des publicités.
Mais « nous avons encore beaucoup de travail » pour « monétiser » ces services, a prévenu la numéro deux du groupe Sheryl Sandberg. « Ce ne sera pas un moteur de croissance globale pour Facebook à court terme », a insisté David Wehner. En parallèle, Facebook mise aussi fortement sur la vidéo, pour drainer plus d’utilisateurs et plus d’annonceurs.
Selon Mark Zuckerberg, le PDG du groupe, « la vidéo va continuer à être un gros centre d’intérêt et d’investissements » pour Facebook, notant qu’en terme de consommation, la vidéo est « la plus grosse tendance actuellement » grâce aux avancées techniques qui permettent de visionner immédiatement un contenu sur son mobile.
LNT Avec Afp