Pour leur premier départ sur l’une des épreuves les plus relevées du sport automobile, les Dacia Sandriders ont fait forte impression. Associant collectif sans faille et belles performances avec une victoire d’étape, l’équipe a vu Nasser Al-Attiyah et Édouard Boulanger jouer le podium jusqu’à l’arrivée du Rallye Dakar. Après près de 5 000 kilomètres de compétition dans des conditions redoutables, rendez-vous est donné pour la suite de la saison en Championnat du Monde FIA des Rallyes- Raid avant l’édition 2026.
Après leurs débuts victorieux en octobre dernier au Rallye du Maroc, les Dacia Sandriders s’attaquaient à l’une des courses les plus emblématiques de la planète. Consciente de l’immense défi qui l’attendait, l’équipe affrontait également l’un des parcours les plus difficiles de l’histoire récente du Rallye Dakar, organisé pour la sixième année consécutive en Arabie Saoudite.
Au fil des deux semaines, le Sandrider équipé de pneumatiques BF Goodrich et d’un carburant durable Aramco démontrait que les fondamentaux robustes et l’approche de l’essentiel de Dacia avaient toute leur place sur les terrains les plus hostiles. Dans cette aventure humaine et technique menée à un rythme effréné, la structure emmenée par Tiphanie Isnard terminait à un souffle du podium, signant ainsi un résultat prometteur en vue de l’avenir.
Devenu triple champion du monde des rallyes-raid en s’imposant dès les débuts en compétition du Sandrider, Nasser Al-Attiyah prenait le départ du Rallye Dakar en quête d’un sixième succès.
Premier à s’élancer avec son navigateur Édouard Boulanger, le Qatarien était dans le rythme dès le prologue. Fin tacticien, il mettait ensuite son expérience à profit en vue de la « 48 h chrono », où il consolidait sa présence sur le podium provisoire avant la casse de la rotule extérieure du triangle inférieur de suspension arrière.
Le duo concédait un peu moins d’une demi-heure grâce à l’assistance de leurs équipiers et aux innovations du Sandrider destinées à faciliter les interventions mécaniques, à l’instar des zones magnétiques intégrées dans la carrosserie. Repartis à l’attaque, ils se montraient les plus rapides avant la journée de repos à Hail, mais l’absence d’une roue de secours en raison d’un support fragilisé leur valait dix minutes de pénalité et les privait de la première place pour une seconde seulement.
Toujours en embuscade, l’équipage poursuivait ses efforts dans la deuxième semaine. Troisièmes entre Hail et Al Duwadimi, ils réalisaient une prestation pleine de maîtrise mardi entre Riyad et Haradh pour obtenir la première victoire d’étape du Sandrider au Rallye Dakar.
Revenus tout près du trio de tête, les deux hommes devaient néanmoins ouvrir la route dans les premières dunes de l’Empty Quarter. Piégés par la navigation, puis par la poussière d’un concurrent, Nasser Al-Attiyah et Édouard Boulanger n’abdiquaient pas. Déjà devenu le seul pilote de l’histoire à signer un scratch sur dix-huit participations consécutives au Rallye Dakar, Nasser Al-Attiyah terminait avec deux deuxièmes meilleurs temps pour sceller sa quatrième position, à seulement 3’37’’ du podium et 23’58’’ du vainqueur…
H.Z