Des experts en éducation ont appelé, lundi, à la mobilisation de toutes les composantes de la société pour donne corps à l’ambition de l’édification de la nouvelle école, en réponse aux exigences de la Vision stratégique 2015-2030 et de la loi-cadre 51-17.
S’exprimant lors d’une table-ronde initiée par le Conseil Supérieur de l’Éducation, de la Formation et de la Recherche Scientifique (CSEFRS) au Salon international de l’édition et du livre (SIEL), les intervenants ont abordé les diverses facettes de la réforme éducative, un projet ambitieux visant à moderniser le système éducatif et à préparer les élèves aux défis du 21e siècle.
L’émergence de l’école de qualité est un projet sociétal inclusif qui requiert l’implication des collectivités locales et la mobilisation de toutes les composantes de la société, ont-ils relevé, notant que la loi-cadre est un contrat qui engage tous les acteurs concernés.
Pour eux, le secteur de l’éducation doit rester à l’abri des tractations politiques pour assurer la continuité des politiques publiques dans ce domaine et immuniser le système éducatif contre les aléas de la politique.
Modérée par Mohamed Amine Sbih, membre du CSEFRS, cette table-ronde a été rehaussée notamment par les contributions des experts Hamid Bouchikhi et Abdellatif El Youssfi.
La rencontre a été aussi l’occasion d’explorer les principes fondamentaux de l’éducation du 21e siècle, tels que l’apprentissage centré sur l’élève, la collaboration, la créativité et les compétences de vie et d’examiner les meilleures pratiques pédagogiques, mettant l’accent sur l’engagement des élèves, la pensée critique et la capacité de travailler en équipe.
Parmi les axes discutés figurent aussi la réflexion sur la vision et les valeurs de la nouvelle école, la définition des objectifs pédagogiques et éducatifs, la réflexion sur l’approche pédagogique et la méthodologie, l’intégration des technologies et des ressources numériques, la gouvernance et les partenariats, la promotion de l’inclusion et de l’équité.
L’objectif principal de cette réforme est de doter les élèves marocains des compétences nécessaires pour réussir dans un monde en constante évolution.
La Vision stratégique 2015-2030, élaborée par le Conseil, met l’accent sur la promotion de l’éducation de qualité, l’amélioration de l’accès à l’éducation et la valorisation du capital humain du pays.
Ainsi, la création de cette nouvelle école s’inscrit pleinement dans cette vision en offrant un environnement d’apprentissage adapté aux besoins actuels et futurs des apprenants.
La loi-cadre 51-17, quant à elle, pose les bases juridiques et institutionnelles nécessaires à la mise en œuvre de la réforme éducative. Elle définit les principes directeurs du système éducatif marocain, tels que la promotion de l’égalité des chances, l’inclusion, la qualité de l’enseignement, et la modernisation des infrastructures éducatives.
La construction de cette nouvelle école est donc en parfait accord avec les objectifs de cette loi cadre, en offrant un modèle éducatif innovant et en contribuant à l’amélioration de l’infrastructure éducative du pays.
L’idée de promouvoir une nouvelle école au Maroc témoigne de la volonté de créer un environnement d’apprentissage propice au développement des compétences essentielles pour le 21e siècle, telles que la pensée critique, la créativité, les compétences en matière de nouvelles technologies.
Cette école devrait être conçue dans l’optique d’une approche pédagogique centrée sur l’apprenant, encourageant l’expérimentation, l’innovation et l’acquisition de compétences transversales indispensables dans le monde professionnel contemporain.
LNT avec MAP