
M. Antoine Carello, Directeur des opérations Forever Living Product Maroc
En 2015, le Maroc a mis en place le statut d’auto-entrepreneur en vertu de la loi n°114-13, destiné à une population potentielle estimée à environ 4,2 millions de personnes, selon le ministère de l’industrie et du commerce.
Cette initiative ciblait plus particulièrement 1,9 millions de personnes actives dans le secteur informel, en plus d’un million de chômeurs. En effet, ce statut permet à ces derniers de se relancer dans le monde du travail.
Contrairement aux lourdeurs administratives de la création d’une entreprise classique, le statut juridique d’auto-entrepreneur permet de bénéficier des avantages fiscaux et sociaux favorables au développement des affaires, et ce à travers plusieurs mesures notamment la simplification des procédures de création et de cessation, l’exemption de l’obligation d’inscription au Registre du Commerce et de la tenue de comptabilité, etc.
Il est à noter que le statut d’auto-entrepreneur a été pensé pour répondre à deux problématiques, à savoir l’intégration du secteur informel à travers une forme juridique simple sans coût et la promotion de la culture entrepreneuriale notamment auprès des jeunes.
Antoine Carello, Directeur des opérations Forever Living Product Maroc, répond aux questions de La Nouvelle Tribune sur le rôle de l’auto-entreprenariat dans la relance économique post covid.
Le Maroc a une culture de l’entreprenariat moins évoluée que les pays occidentaux, et même que certains pays africains. Selon vous, les principaux obstacles au développement de l’entreprenariat et auto-entreprenariat sont-ils réglementaires, financiers, culturels, ou les trois à la fois ?
Pour commencer, bonjour à tous les lecteurs du journal La Nouvelle Tribune.
Tout d’abord, je vais me permettre de présenter le sujet sous un autre aspect.
Les Marocains ont le commerce dans le sang et ont une vraie capacité de travail. La communication verbale a toujours été une force vive.
Une majorité de la population a toujours rêvé d’ouvrir son propre commerce, créer sa propre entreprise, voler de ses propres ailes. Mais par manque de formation, de moyens, ou d’opportunités, ces rêves ne se sont jamais transformés en projet pour cette catégorie de personne.
La lourdeur administrative d’il y a encore quelques années pour créer sa société était aussi un véritable frein.
Depuis maintenant quelques années, le statut auto-entrepreneur a levé quelques barrières et le gouvernement a permis d’encourager l’entreprenariat.
Le marketing de réseau et plus particulièrement la vente directe sont de vraies solutions pour les personnes souhaitant se lancer, sans investissement lourd, sans employé, sans avoir de stock à gérer, et avec une licence d’exploitation totalement gratuite.
La formation étant elle aussi gratuite et ouverte à tous.
Comment l’auto-entreprenariat peut-il contribuer au processus de relance économique post-covid ?
Il est très clair que ce statut représente une vraie alternative. La crise du covid a laissé des traces et beaucoup de gens souffrent.
Notre industrie offre un vrai plan B, avec les mêmes chances pour chacun, peu importe notre niveau de formation ou notre précèdent parcours professionnel.
Bien évidemment rien n’arrive sans travail et sans effort, mais nous avons de merveilleuses success stories chez Forever Maroc
Comment Forever Morocco peut-elle, et compte-elle, soutenir et accompagner cette relance ?
Depuis le début de l’année 2021, à la date du 31 Octobre, 7850 nouveaux distributeurs ont rejoint Forever Living Products Maroc et ont décidé de devenir entrepreneur.
Certain à temps Plein, d’autre en complément de leurs activités de salarié.
Nous prévoyons pour 2022 une croissance de ce nombre de l’ordre de 20%.
L’opportunité Forever est accessible à tous avec les mêmes chances de réussite.
En tant qu’entrepreneur aguerri, quel serait le premier conseil que vous donneriez à un jeune auto-entrepreneur marocain ?
Premièrement, d’arrêter de penser que l’entreprenariat n’est accessible qu’a une certaine caste.
Deuxièmement, de bien mesurer le facteur risque / bénéfice en analysant toutes les composantes de votre lancement.
Troisièmement, ne vous contentez pas de vos premières réussites et pensez à réinvestir vos premiers bénéfices dans votre affaire pour qu’elle perdure et assure votre avenir.
Pour finir, choisissez un métier duplicable pour continuer de croitre avec le temps.
Propos recueillis par Asmaa Loudni