Ministre de l'Inclusion économique, de la petite entreprise, de l'emploi et des compétences, Younes Sekkouri.
La numérisation et la valorisation des compétences sont des piliers essentiels pour promouvoir les petites entreprises et leur permettre d’adhérer aux marchés mondialisés et se positionner dans le système de commerce international, a indiqué, jeudi, le ministre de l’inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences, Younes Sekkouri.
Dans un panel sur « le commerce, l’emploi et le développement durable : la promotion des droits de l’homme et des droits des travailleurs », en marge du Sommet mondial du travail à Genève, M. Sekkouri a relevé que la promotion des petites entreprises est un processus qui passe par la transition numérique, avec une formule de financement pour couvrir les coûts de ce projet, ainsi que par la préservation des compétences, en dépit de la capacité des grandes entreprises à les attirer.
Au niveau des politiques sociales, le ministre a évoqué la contradiction entre ce que dicte le marché et ce que réclament les travailleurs, appelant à des politiques sociales novatrices et efficaces qui répondent aux demandes sociales, tout en étant en harmonie avec les exigences du marché et ses règles à l’ère de la compétitivité et de la mondialisation.
Les petites entreprises jouent un rôle important dans l’économie marocaine, notamment en matière de création d’emplois, a-t-il observé, notant que pour l’amélioration de leur situation socio-économique, de larges segments de la population active ont recours aux négociations collectives.
En ce qui concerne le renouvellement du cadre du dialogue social pour atteindre ces objectifs, le ministre a présenté l’expérience marocaine en la matière, rappelant la signature, l’année dernière, d’un document historique tripartite réunissant le gouvernement, le patronat et les organisations syndicales.
Ce dialogue a connu un succès durant une période marquée par les contraintes de la pandémie et de l’inflation, a souligné M. Sekkouri, précisant qu’il a permis de consacrer la négociation collective en vue d’améliorer la compétitivité des entreprises et de renforcer la situation socio-économique des travailleurs.
« Cela a conduit à un accord sur les priorités de réforme dans les secteurs de l’éducation, de la santé, de l’enseignement supérieur et de la formation professionnelle et technique », a-t-il dit.
Ce panel, qui se tient dans le cadre de la 111e session de la Conférence internationale du Travail, a connu la participation d’importantes personnalités, notamment la directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), Ngozi Okonjo-Iweala, la secrétaire générale de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement, Rebeca Grynspan Mayufis, et le Haut-Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, Volker Türk.
Le Maroc participe au Sommet mondial du travail, qui se poursuit jusqu’au 16 juin, avec une délégation importante composée de représentants du gouvernement, des syndicats les plus représentatifs et des représentants du patronat.
LNT avec Map