Jahilya est un film de Hicham Lasri qui présente six histoires de vies exprimant chacune toute leur mélancolie, poésie et violence.
« Lorsque les cafards rêvent, ils rêvent de mourir d’une mort naturelle, au lieu d’être écrasés par la main humaine ». Voici le leitmotiv du 3ème opus d’une trilogie qui a commencé en 2013 par « C’est eux les chiens » suivi de « Save your dog ».
Par le biais de ce long métrage, Hicham Lasri dénonce la violence sociale et dresse le portrait d’un pays dont les structures archaïques, l’hypocrisie et la corruption, créent une sorte de servitude humaine.
En somme, le scénariste et réalisateur marocain dresse un portrait de l’état actuel de la dynamique acerbe qui régit le pays, à travers ses personnages, situés respectivement dans un domaine rural de luxe, dans un environnement urbain, et dans une carrière.
Grâce à une sorte d’effet domino, ce film illustre un moment d’humiliation humaine. « Chacun des personnages méprise celui qu’il considère plus faible que lui », confie l’une des protagonistes.
Une projection en plein air qui aura lieu jeudi 20 septembre à 19h à l’annexe de l’institut français de Oujda, et qui porte la dynamique d’une réalité cauchemardesque à la fois actuelle et intemporelle.
LNT