Les économistes d’Euler Hermes, ont présenté, mercredi 4 juillet, leurs prévisions macroéconomique pour les régions : USA, UE, Asie, Amérique Latine et Afrique.
Pour la société d’assurance-crédit, la croissance économique mondiale devrait s’accélérer en 2018 à +3,3%, contre +3,2% en 2017.
Le risque de guerre commerciale entre les USA et la Chine, à cause notamment des mesures protectionnistes prises par Trump, n’est que de 5%, selon Euler Hermes, qui préfère parler de poker commercial. En effet, un conflit commercial entre les 2 puissances mondiales ferait perdre 1,7 point de croissance aux Etats-Unis, 1 point à la Chine et 1,9 point à l’Europe, ce qui rend ce scénario improbable. Le choix du poker commercial aurait un impact limité sur l’inflation aux USA et un impact négligeable sur le commerce mondial.
De son côté, après avoir enregistré la plus forte croissance en 10 ans en 2017, l’économie européenne devrait ralentir en 2018 et 2019 à +2,1% et +1,9% respectivement. Elle demeurera cependant au-dessus de sa moyenne pré-crise.
En Afrique, les économistes d’Euler Hermes observent une accélération de la croissance à +3,9% en 2018 et +4,3% en 2019 (contre +3,4% en 2017). Celle-ci devrait bénéficier à davantage de pays en 2018.
Deux pays se distinguent avec un risque faible (B1) et les meilleures notations du Continent : le Maroc dans le Nord (avec une croissance prévue à + 3%) en 2018 et le Ghana dans l’Ouest.
La hausse récente du prix des matières premières devrait exercer une influence stabilisante pour l’ensemble de la région, avec notamment un raffermissement attendu au Nigeria (+2,5% en 2018 contre 0,8 en 2017) et également en Afrique du Sud (+2% en 2018 et 2,5% en 2019). Les projets d’infrastructure (barrages hydroélectriques, ports, routes, rails) restent légion, notamment en Afrique de l’Est (Ethiopie, Kenya) ou en Afrique de l’Ouest (Côté d’Ivoire, Sénégal). Pour Euler Hermes, la problématique n’est pas la croissance en elle-même, mais c’est la façon dont ces projets sont financés qui peut poser problème et conduire à des situations de surendettement.
Selon les analystes, le commerce international constitue une opportunité majeur de développement pour l’Afrique. La plupart des accords de libre échange signés ont été ratifiés. Ainsi, au Maroc, les exportations additionnelles devraient atteindre 50 milliards de dollars à l’horizon 2030.
AL