Le déficit budgétaire de clôture pour 2023 devrait être maintenu à 4,5% du produit intérieur brut (PIB) et ce, conformément à l’objectif fixé par la loi de finances (LF-2023), ressort-il du document de programmation budgétaire triennale globale pour la période 2024-2026, publié mercredi par le ministère de l’Économie et des finances.
« Sur la base des résultats enregistrés au terme du mois de septembre et tout en tenant compte du coût budgétaire des mesures déployées pour atténuer les effets des pressions inflationnistes et de la sécheresse, d’une part, et des dispositions prises suite au séisme d’Al Haouz, d’autre part, le déficit budgétaire de clôture pour 2023 devrait être maintenu à 4,5% du PIB et ce, conformément à l’objectif fixé par la LF 2023 », indique le ministère dans ce document.
D’après la même source, la situation des charges et ressources du Trésor dégage, au titre des neuf premiers mois de cette année, un besoin de financement de près de 45,8 milliards de dirhams (MMDH), compte tenu d’un déficit budgétaire de 32,4 MMDH et d’une réduction des opérations en instance de 13,4 MMDH.
Ce besoin, augmenté des amortissements au titre de la dette pour un montant de 192,6 MMDH, dont 185,1 MMDH au titre de la dette intérieure, s’est traduit par un besoin de financement brut de 238,4 MMDH, fait savoir le ministère.
Le niveau observé des amortissements au titre de la dette intérieure reflète la concentration des émissions intervenues, à la fin de l’année 2022 et au début de 2023, sur les maturités à court terme, reflétant notamment la préférence des investisseurs pour ces maturités dans un contexte d’anticipation à la hausse des taux d’intérêt.
Concernant les financements mobilisés, ils se sont élevés à près de 265,8 MMDH, dont 222,7 MMDH sur le marché intérieur et près de 39,3 MMDH au titre des tirages extérieurs, y compris 25,8 MMDH mobilisés sur le marché financier international.
L’excédent des ressources mobilisées constitue un matelas pour préparer la couverture des tombées de la dette du Trésor, notamment celles issues des émissions à court terme susvisées, et qui s’inscrit dans le cadre d’une gestion proactive de la dette, dont l’objectif est de réduire le risque de refinancement dans un contexte de volatilité des conditions de financement sur le marché intérieur, souligne le ministère. L’excédent de trésorerie fait l’objet d’opérations de placement dans le cadre de la gestion active de la trésorerie, afin d’optimiser le coût de financement du Trésor.
LNT avec Map