Le président américain Donald Trump a déclaré mercredi qu’il ne refuserait pas des informations fournies par un pays étranger et visant à nuire à son opposant lors de l’élection présidentielle de 2020.
Interrogé par un journaliste de la chaîne ABC pour savoir si son équipe de campagne accepterait des informations compromettantes, venues par exemple de Russie ou de Chine, sur ses adversaires ou les transmettrait au FBI, Donald Trump répond: « Je pense que vous faites peut-être les deux. »
Et de poursuivre: « Si quelqu’un appelait d’un pays, (par exemple) la Norvège, (et disait) +Nous avons des informations sur votre adversaire+, je pense que je voudrais écouter. »
Le président affirme par ailleurs qu’il ne s’agirait pas d’ingérence dans les élections américaines. « Ce n’est pas de l’interférence, (s)’ils ont des informations, je pense que je les prendrais », ajoute Donald Trump. Et « si je pense que quelque chose ne va pas j’irais peut-être voir le FBI. »
« Il n’y a rien de mal à écouter », dit encore le locataire de la Maison Blanche.
Donald Trump était initialement interrogé sur le cas de son fils aîné, Donald Trump Junior, qui lors de la campagne présidentielle de 2016 avait participé à une réunion à la Trump Tower de New York avec des personnes qu’il pensait mandatées par Moscou, et qui lui avaient promis des informations compromettantes sur la candidate démocrate Hillary Clinton.
A nouveau entendu mercredi par le Sénat américain, Donald Trump Junior a déclaré en avoir fini avec l’enquête de la commission du Renseignement.
Le procureur spécial Robert Mueller, en charge d’enquêter sur l’ingérence de la Russie dans la présidentielle de 2016, a conclu dans son rapport publié en avril qu’il n’y avait pas eu d’entente entre l’équipe de campagne de Donald Trump et la Russie.
« Le rapport Mueller l’a dit clairement: un gouvernement étranger a attaqué nos élections de 2016 pour soutenir Trump, Trump a accueilli cette aide », a tweeté mecredi soir la candidate à l’investiture démocrate pour l’élection présidentielle de 2020 Elizabeth Warren.
« Maintenant, il a dit qu’il le referait. Il est temps de destituer Trump », a dit la sénatrice, qui appelle au lancement de la procédure de destitution depuis la publication du rapport Mueller.
LNT avec Afp