Contrairement à bien d’autres Universités qui connaissent une présence massive des étudiants et autres acteurs de la société civile, celle de la CGEM organisée pour la première fois, a été marquée par une faible assistance. En effet, celles et ceux invités à assurer la couverture de cette première édition ont dû certainement remarquer la grande salle à moitié pleine.
Ils ont dû aussi remarquer des débats froids, manquant d’interaction, polémiques et échanges d’idées et d’arguments. Pourtant, la qualités des panélistes invités de la CGEM n’est pas à démontrer. Des ténors de la Droite française, notamment l’ancien premier ministre Dominique De Villepin et son compatriote Jean-François Copé, en passant par le Chef du Gouvernement, le Pjdiste El Othmani, le Président istiqlalien du CESE Nizar Baraka, les ministres rnistes Elalamy et Benchaâboun ainsi qu’une panoplie d’institutionnels et acteurs privés de premier plan.
En tout, ce sont quelque 90 responsables économiques, politiques et présidents de fédérations, nationaux et étrangers qui ont animé les travaux de cette première Université d’été, proposant moyens et mécanismes à mettre en œuvre à même de permettre à l’économie nationale de prendre son envol, notamment en matière d’investissements et d’encouragement du tissu entrepreneurial.
Les thématiques de cette première édition n’ont pas été non plus des moindres. Bien au contraire, la CGEM s’est offerte lors de cette première Université des sujets d’actualité pressants, en rapport notamment avec l’entreprenariat, le capital humain, l’évolution technologique, le nouveau rapport au travail, l’internationalisation ou encore la responsabilité sociétale, l’innovation, les talents, l’offre publique, le financement ou encore la problématique du nouveau modèle économique.
Le campus de l’ISCAE, qui abritait les travaux de cette édition de deux jours, a été aménagé autour de villages, d’espaces informels de débats et d’échange. Mais, pour certains intervenants, beaucoup d’ailleurs, il était difficile pour la presse de leur arracher une déclaration. Et dire qu’ils sont venus pour échanger et clarifier leurs positions et arguments !
Selon le président de la CGEM, Salaheddine Mezouar, l’organisation de cet événement dans un cadre universitaire est ‘’un message fort’’ quant à la détermination de la Confédération de ‘’placer la jeunesse au cœur de ses programmes d’actions futures’’ et d’affirmer ‘’la place essentielle du système éducatif dans la préparation du monde de l’entreprise de demain’’.
Seulement, lors de cette Université, le deuxième jour surtout, les jeunes et les étudiants en particulier, n’ont pas été au rendez-vous comme il se doit. Raté ou simple erreur organisationnelle, la CGEM est appelée à revoir ses outils organisationnels pour donner à sa prochaine Université l’élan digne d’une instance patronale qui se veut ouverte sur la jeunesse marocaine, rompant avec l’élitisme et la discrimination…
Hassan Zaatit