La Direction des Etudes et Prévisions Financières (DEPF) du ministère de l’Economie et des Finances vient de publier sa dernière note de conjoncture.
Selon ses analystes, au niveau international, bien que différenciées selon les pays, les perspectives économiques en 2021 demeurent encourageantes. Selon l’OCDE, une forte expansion est prévue en 2021 aux Etats-Unis, stimulée par le repli des contaminations, le déploiement de la vaccination et l’implémentation d’un nouveau plan de
relance. De même, l’activité dans la zone euro devrait enregistrer un net rebond, avec toutefois, une montée des incertitudes liées au maintien des restrictions. Pour les pays émergents, des signes de forte reprise se profilent également, notamment en Chine et en Inde.
Au niveau national, les premiers signes captés début 2021 augurent d’une évolution de l’activité économique sous de bons auspices. Les perspectives favorables pour la campagne agricole et le bon déroulement de l’opération de vaccination (6.687.548 doses délivrées jusqu’à 21 mars dont 2.423.380 deuxièmes doses), ainsi que les effets du redressement prévu de l’activité chez nos principaux partenaires commerciaux demeurent les principaux leviers pour y parvenir. En effet, les derniers chiffres relatifs au suivi de la campagne agricole font état d’une bonne situation du couvert végétal dans la majorité des régions agricoles du Maroc, augurant d’une performance positive de la production agricole
en perspective.
Hors agriculture, hormis les secteurs du tourisme et du transport aérien qui pâtissent encore des effets néfastes de la crise sanitaire, des secteurs à forte contribution dans la valeur ajoutée nationale, affichent des évolutions positives courant l’année 2021, en l’occurrence, les industries extractives, l’énergie électrique, certaines branches du secteur industriel et les télécommunications.
Au niveau de la demande intérieure, la consommation des ménages devrait se rétablir progressivement en 2021, bénéficiant de l’amélioration prévue des revenus, en relation avec les anticipations favorables de la campagne agricole ainsi que la bonne tenue des transferts des MRE, dans un contexte de maitrise de l’inflation. Quant à l’investissement, Il devrait bénéficier, courant cette année, de l’opérationnalisation du Fonds Mohammed VI pour l’investissement dans le cadre du plan de relance économique mis en œuvre.
Pour leur part, les échanges extérieurs ont été marqués à fin janvier par une baisse des exportations (-5,2%), avec un rythme moins important que celui des importations (-16%), ce qui s’est traduit par un allègement du déficit commercial de 32,7% et une amélioration du taux de couverture de 7,8 points.
En matière des finances publiques, l’exécution de la Loi de Finances 2021 fait ressortir un léger creusement du déficit budgétaire à fin février, recouvrant une légère hausse des recettes ordinaires et un recul des dépenses ordinaires et des dépenses d’investissement, conjugués au repli de l’excédent des comptes spéciaux du Trésor.
Sur le plan du financement de l’économie, la croissance des crédits bancaires a décéléré à +4,1% à fin janvier après +5,1% un an auparavant, particulièrement, ceux au secteur non financier (+4,9% après +5,3%). Les indices boursiers MASI & MADEX, quant-à-eux, ont enregistré une correction à la baisse au cours du mois de février, préservant, toutefois, une légère hausse de 0,6% chacun par rapport à fin décembre 2020.
LNT avec CdP