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AFPUn avion de la compagnie vénézuélienne Conviasa sur le tarmac de l'aéroport international de Maiquetia, le 20 mars 2025

Politique migratoire de Trump : reprise des vols d’expulsion vers le Venezuela

Amériques

Politique migratoire de Trump : reprise des vols d’expulsion vers le Venezuela

Par LNT
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AFPUn avion de la compagnie vénézuélienne Conviasa sur le tarmac de l'aéroport international de Maiquetia, le 20 mars 2025

Un avion affrété par la compagnie vénézuélienne Conviasa en provenance du Honduras, avec à son bord 199 migrants expulsés des États-Unis a atterri lundi à 01h00 du matin (05h00 GMT) au Venezuela, marquant la reprise des vols d’expulsion en provenance des Etats-Unis.

Ces vols d’expulsion en provenance des États-Unis avaient été suspendus il y a un mois, les deux gouvernements s’accusant mutuellement de boycotter une accord conclu en janvier.

« Aujourd’hui, nous recevons 199 compatriotes », a déclaré le ministre de l’Intérieur vénézuélien Diosdado Cabello à l’aéroport international de Maiquetia de la capitale Caracas.

Ce vol intervient une semaine après l’expulsion de 238 Vénézuéliens vers une prison de sécurité maximale au Salvador, que le président vénézuélien Nicolás Maduro a qualifié d’enlèvement.

Il s’agit du quatrième vol acheminant des Vénézuéliens expulsés des États-Unis, les deux premiers étant partis d’El Paso, au Texas, le 10 février, suivis d’un autre avec 177 migrants détenus à la prison de Guantánamo à Cuba puis rapatriés via le Honduras.

Les vols s’étaient interrompus après que M. Trump, mécontent du rythme des renvois, avait révoqué fin février la licence accordée par l’ancien président Joe Biden au groupe pétrolier américain Chevron pour travailler au Venezuela.

Caracas, de son côté, a dénoncé le fait que le département d’État américain « bloquait » les vols de rapatriement.

« Les vols reprennent », a déclaré M. Cabello, et « si les voyages ont été irréguliers, ce n’est pas du fait du Venezuela. Nous sommes prêts à accueillir les Vénézuéliens où qu’ils soient ».

Le Venezuela et les États-Unis ont rompu leurs relations diplomatiques en 2019, lors de la première administration Trump qui a imposé un embargo pétrolier après avoir jugé illégitime la première réélection de Nicolas Maduro en mai 2018. Washington n’a pas reconnu non plus la réélection du dirigeant vénézuélien à la suite du scrutin de 2024.

Concernant les ressortissants vénézuéliens transférés au Salvador le 16 mars, les Etats-Unis les accusent d’appartenir au gang Tren de Aragua classé comme une organisation terroriste par le président Trump. Caracas dénonce une campagne de criminalisation des migrants.

– « Kidnappés au Salvador » –

Washington a invoqué une loi de 1798 autorisant l’expulsion sans procès des « ennemis étrangers », ce que Caracas qualifie d' »anachronique » et a été jugé également « hautement problématique » par un juge américain.

« Nous aimerions que le prochain appel téléphonique (des États-Unis) soit pour la libération de ceux qui ont été kidnappés au Salvador, nous attendons une réponse du gouvernement du Salvador », a poursuivi M. Caballo.

Depuis 2014, près de 8 millions de Vénézuéliens ont quitté leur pays, fuyant l’effondrement économique et l’inflation dont le gouvernement vénézuélien rejette la responsabilité sur les sanctions américaines.

L’administration du président Trump a annoncé dimanche mettre fin au statut légal de 532.000 migrants latino-américains, sommés de quitter les Etats-Unis d’ici quelques semaines, des Cubains, Haïtiens, Nicaraguayens ou Vénézuéliens arrivés aux États-Unis dans le cadre d’un plan de son prédécesseur, Joe Biden

Une fois l’ordonnance du Département de la Sécurité intérieure publiée dans le Federal Register, les migrants parrainés par ce programme perdront leur protection juridique sous trente jours.

Le ministre vénézuélien estime qu’environ 155.000 de ses compatriotes pourraient être affectés.

Depuis février, avec le nouveau groupe atterri lundi, environ 1.119 Vénézuéliens ont été renvoyés dans leur pays dont au moins 566 expulsés par l’administration Trump, et le reste rapatrié par le gouvernement vénézuélien depuis le Mexique, où ils étaient bloqués en route vers les États-Unis.

LNT avec AFP

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