Plus de 2 millions de personnes âgées de 18 ans et plus au Maroc sont diabétiques, dont 50% méconnaissent leur maladie, tandis que le nombre d’enfants diabétiques est estimé à plus de 15.000, a indiqué, mercredi, le ministère de la Santé.
Dans un communiqué publié à l’occasion de la Journée mondiale du diabète célébrée cette année sous le thème : « La famille et le diabète » avec comme message principal « le diabète concerne chaque famille », le ministère a souligné que plus de 823.000 diabétiques sont pris en charge au niveau des établissements de soins de santé primaires, dont 60% sont des Ramedistes et plus de 350.000 sont insulinotraités.
Par ailleurs, le ministère mobilise une enveloppe budgétaire annuelle d’environ de 156.700.000 dirhams pour l’achat de l’insuline et les antidiabétiques oraux et 15 millions de dirhams pour l’acquisition du matériel médico-technique et des réactifs pour assurer le dépistage du diabète et le suivi métabolique des diabétiques, souligne la même source.
Selon le rapport annuel global établi par l’Agence nationale de l’assurance maladie (ANAM) au titre de l’année 2016, 48% des dépenses totales sont générées par les affections de longue durée (ALD), ajoutant que le diabète représente 11% de ces dépenses, précise le communiqué.
D’après le ministère, le diabète est une maladie chronique, qui non traitée, engendre de nombreuses complications graves à long terme, telles que la cécité, les maladies rénales, les amputations des membres inférieurs, mais aussi une prédisposition aux crises cardiaques, aux accidents vasculaires cérébraux et donc une mort prématurée, ajoutant que les femmes, les enfants et les personnes âgées sont les groupes les plus vulnérables aux différentes souffrances associées à cette maladie.
Cette journée, poursuit la même source, constitue une occasion de rappeler l’ampleur de cette problématique de santé publique afin que tous les acteurs potentiels mettent en œuvre des actions stratégiques de prévention et de gestion de cette maladie dans le but de réduire la charge de mortalité et de morbidité qui lui sont liées.
Conscient de l’importance de la prévention et du contrôle du diabète, le ministère l’a inscrit comme priorité dans ses plans sectoriels de santé afin de réduire la charge de morbidité et de mortalité dues à cette maladie, et ainsi réduire le fardeau économique qui pèse sur la personne atteinte, sur sa famille et sur le système de santé, note la même source.
A cet effet, le département de tutelle ainsi que ses partenaires déploient plusieurs efforts en matière de prévention primaire à travers la promotion du mode de vie sain, par l’adoption d’une alimentation saine et équilibrée, la pratique d’une activité physique et la lutte anti-tabac et de dépistage du diabète, outre l’extension de l’offre de soins par le renforcement des structures de prise en charge et des ressources humaines spécialisées, ajoute le communiqué.
Parmi ces mesures figurent aussi l’augmentation du budget alloué à l’achat des médicaments antidiabétiques, le renforcement de la communication sur le diabète et ses complications et le développement du partenariat, le secteur privé et la société civile notamment, en matière d’éducation thérapeutique et du diabète de l’enfant.
Par ailleurs, le diabète est en augmentation partout dans le monde. Comme en témoigne les derniers chiffres, cette pandémie nécessite des efforts rigoureux pour apporter des solutions à cette crise sanitaire mondiale.
Selon les dernières estimations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de la Fédération internationale du diabète (FID) (année 2017), la hausse continue de l’incidence et de la prévalence du diabète est manifeste. En effet, 425 millions de personnes dans le monde sont diabétiques et ce chiffre pourrait s’élever à 629 millions en 2045, soit une personne sur dix.
En plus d’après ces estimations, une personne sur deux n’est pas diagnostiquée et le nombre d’enfants et d’adolescents de moins de 20 ans atteints de diabète de type 1 dépasse un million.
LNT avec Map