C’est dans une année exactement que le PMV prendra fin. De toutes les questions, une taraude les esprits, à savoir, quelle aura été la valeur ajoutée de ce plan agricole en termes de création de valeur ajoutée, de richesses et d’emplois pour les jeunes. A en croire Aziz Akhannouch, l’architecte du PMV depuis son lancement en 2008, le PIB du secteur agricole a enregistré une croissance annuelle moyenne de 5,25% depuis le lancement du PMV, il y a dix ans, pour s’établir à 125 MMDH en 2018, soit une hausse de 60% par rapport à 2008. Et de préciser qu’un total de 1,1 million de bénéficiaires, soit deux-tiers des agriculteurs, des éleveurs et des investisseurs dans le secteur, ont profité des subventions et accédé au financement de leurs projets au cours des dix dernières années.
Il a ajouté que cette période a été aussi marquée par une nette amélioration de la production et du rendement, ce qui a contribué à l’amélioration de l’offre, à la diversification des partenariats commerciaux et à l’ouverture sur de nouveaux marchés, relevant que la valeur des exportations agricoles a doublé entre 2008 et 2017 pour atteindre 33 MMDH. Ces 10 dernières années ont également connu le lancement de plusieurs projets dans le cadre du PMV, portant sur les aménagements hydro-agricoles, les parcours et la vaccination du cheptel ainsi que des opérations d’intervention pour la lutte contre la sécheresse et la neige, qui ont eu un impact positif en matière d’atténuation des effets des changements climatiques sur les agriculteurs, a-t-il précisé. M. Akhannouch a fait remarquer que l’impulsion donnée par le PMV à l’agriculture a permis à ce secteur d’être un contributeur essentiel à la création d’emplois à hauteur de 40% au niveau national, avec 250.000 emplois supplémentaires, doublé le revenu moyen des agriculteurs et amélioré la valeur ajoutée en milieu rural. Outre ces résultats positifs, cette période a été marquée par l’amélioration de la couverture des besoins alimentaires du Maroc: 100% pour les fruits et légumes, 98 à 100 % pour les produits animaux (viandes, lait et volailles) et près de 50% pour les céréales et le sucre, a-t-il expliqué.
Pour rappel, depuis son lancement en 2008, ce plan, décliné en deux piliers, a permis d’atteindre des niveaux de productions importants et parfois même records dans certaines filières. L’oléiculture, la filière sucrière, l’agrumiculture, le maraîchage, la céréalière, les dattes, le safran, l’arboriculture, l’huile d’Argane, les roses à parfum, la filière laitière, les viandes rouges, l’apiculture, la filière cameline et l’aviculture sont les différents domaines ayant profité de l’appui du PMV.
H.Z.