Le Plan Maroc Mines (PMM) 2021-2030 pose les bases d’une approche visant le développement d’un modèle compétitif à l’horizon 2030, œuvrant pour une industrialisation intégrée et durable, a indiqué, lundi à Rabat, Mohamed Ghazali, secrétaire général du ministère de l’Energie, des mines et de l’environnement.
Le nouveau plan, qui constitue une actualisation de la stratégie de développement du secteur minier national, ambitionne de faire du secteur minier national une locomotive du développement responsable et durable à l’échelle locale, régionale et nationale, a souligné M. Ghazali qui présentait les grandes lignes du PMM 2021-2030.
En effet, cette nouvelle feuille de route devra allier entre la bonne gouvernance, l’intégration économique, le respect de l’environnement et du principe de la durabilité et le respect des droits des populations, a relevé M. Ghazali.
Le ministère avec ses partenaires institutionnels et privés, chercheurs et écoles de formation ont travaillé ensemble pour la proposition de nouveaux axes dans le cadre de ce nouveau plan minier, a déclaré le responsable.
Le diagnostic qui a été fait pour le secteur a montré un certain nombre de contraintes et de difficultés pour la société minière de manière générale et la PME minière, en particulier, a-t-il relevé, notant que le PMM 2021-2030 vient répondre à ces contraintes et développer certains axes.
Dans ce sens, ce nouveau Plan minier s’articule autour de quatre piliers stratégiques, déclinés en 21 axes de développement et traduits en 58 leviers et 127 actions afin de garantir l’opérationnalisation du PMM 2021-2030 et assurer son implémentation, a-t-il fait savoir.
A cet égard, le PMM vise notamment à accompagner la TPME minière à l’échelle nationale par la Centrale d’Achat et de Développement de la Région Minière de Tafilalet et de Figuig, a indiqué le responsable.
De même, a-t-il poursuivi, des réflexions approfondies ont été menées par les différentes parties prenantes et plusieurs approches stratégiques ont été retenues dans l’objectif de répondre à plusieurs questions clés inhérentes au secteur minier.
Il s’agit de renforcer le rôle de l’Office National des Hydrocarbures et des Mines (ONHYM) en tant qu’acteur public central dans le développement du secteur minier, renforcer et développer les missions de la Direction de la Géologie, développer un laboratoire national minier, développer des formations et des ressources humaines qualifiées en adéquation avec les besoins du secteur
Il est également préconisé de favoriser l’émergence d’une industrie de valorisation et de transformation des produits miniers et mettre en place un régime fiscal adapté au secteur.
Le responsable qui a mis en avant le patrimoine minier dont dispose le Maroc, a fait savoir que le Royaume dispose de plus de 70% des réserves mondiales en phosphate et possède une industrie phosphatière développée lui conférant le rang du premier exportateur à l’échelle mondiale en cette substance.
Le Maroc dispose aussi d’une place de choix dans l’exploitation d’autres substances minérales tels que l’argent, en occupant le rang 19 mondial et 1er en Afrique, la fluorine (7ème au niveau 1 mondial et 2ème en Afrique), la barytine (3ème au niveau mondial et 1er en Afrique) et le cobalt (11ème mondial et 3ème en Afrique … etc.).
L’importance du secteur minier est perceptible au-delà des investissements qu’il draine à travers sa contribution au PIB (entre 7% et 10%). Le secteur, dont la part dans les exportations nationales a atteint 21,7% en valeur en 2020, est connu pour ses retombées bénéfiques sur le développement local et régional, ainsi que son impact positif sur la dynamique du transport et sur l’activité portuaire.
LNT avec Map