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Philippines: le typhon Kalmaegi tue plus de 90 personnes

Philippines: le typhon Kalmaegi tue plus de 90 personnes

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Le typhon Kalmaegi a frappé de plein fouet les Philippines, provoquant des inondations d’une ampleur exceptionnelle et un lourd bilan humain. Selon les chiffres officiels compilés mercredi, au moins 93 personnes ont perdu la vie dans cette catastrophe naturelle, qui a dévasté plusieurs régions du centre du pays, notamment la province de Cebu, la plus durement touchée.

Mardi, des villes entières ont été submergées, poussant les habitants à chercher refuge sur les toits des maisons pour échapper à la montée rapide des eaux boueuses. Véhicules, camions et conteneurs ont été emportés par la puissance du courant. « La rivière a débordé, c’est de là que l’eau est venue. Vers 4 ou 5 heures du matin, le flot était si fort qu’on ne pouvait pas sortir », témoigne Reynaldo Vergara, un habitant de Cebu, encore sous le choc.

Selon Rhon Ramos, porte-parole de la province, 35 corps ont été découverts à Liloan, dans la zone métropolitaine de Cebu, portant le bilan régional à 76 morts. À l’échelle nationale, 17 autres décès ont été enregistrés dans d’autres provinces, selon la Défense civile. Près de 400 000 habitants avaient été évacués avant l’arrivée du typhon, mais les dégâts restent considérables.

La gouverneure de Cebu, Pamela Baricuatro, a évoqué une situation « sans précédent ». « Nous nous attendions à des vents dangereux, mais c’est l’eau qui a véritablement mis notre population en danger », a-t-elle déclaré, qualifiant les inondations de « dévastatrices ».

Kalmaegi a touché terre lundi soir dans la province des îles Dinagat, avec des vents atteignant jusqu’à 180 km/h. En seulement 24 heures, 183 millimètres de pluie se sont abattus sur la région de Cebu, dépassant largement la moyenne mensuelle. Mercredi matin, le typhon progressait vers l’ouest, en direction de Palawan, région touristique, accompagné encore de rafales puissantes.

Chaque année, une vingtaine de tempêtes ou typhons frappent l’archipel philippin, souvent au détriment des zones les plus pauvres. Avec Kalmaegi, le pays a déjà atteint sa moyenne annuelle, et les météorologues redoutent trois à cinq autres phénomènes d’ici la fin de l’année.

Les scientifiques rappellent que le réchauffement climatique accentue la fréquence et la violence de ces épisodes extrêmes. Après les typhons Ragasa et Bualoi, survenus en septembre, Kalmaegi s’ajoute à une série de catastrophes climatiques qui mettent une nouvelle fois en lumière la vulnérabilité des Philippines face aux dérèglements du climat.

LNT avec AFP

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