Des marines philippins, le 19 juin 2017 à Marawi lors d'une offensive contre des jihadistes © AFP Ted ALJIBE
Des islamistes ont occupé une école primaire et pris des otages mercredi dans le sud des Philippines, non loin d’une ville où de violents combats opposent depuis un mois les forces de l’archipel à des jihadistes ayant prêté allégeance au groupe Etat islamique, selon les autorités.
Initialement, une centaine d’hommes armés avaient attaqué à l’aube un poste militaire de Pigkawayan, localité agricole à 160 km de Marawi, ville de l’île de Mindanao en proie depuis un mois à un soulèvement de jihadistes se réclamant de l’EI.
Selon l’armée, la majorité des assaillants se sont repliés mais une trentaine d’entre eux ont ensuite pris le contrôle de l’école, se servant de civils comme boucliers humains.
« Ils sont dans l’école et détiennent des civils. Ils s’en servent comme boucliers humains », a déclaré par téléphone à l’AFP le capitaine Arvin Ancinas, porte-parole de la division militaire chargée du secteur.
Les jihadistes ont placé des bombes artisanales autour de l’école, a déclaré le porte-parole, ajoutant ne pas connaître le nombre des otages ni savoir si des enfants figuraient parmi eux.
Le président Rodrigo Duterte a décrété la loi martiale sur l’ensemble de Mindanao peu après le début le 23 mai de l’insurrection de Marawi, où les bannières noires de l’EI ont été brandies.
Les forces philippines, qui peuvent compter sur l’appui de forces américaines non-combattantes, notamment dans des tâches de surveillance aérienne, ne sont toujours pas parvenues à venir à bout de cette rébellion.
LNT avec Afp