Une cliente d'un centre commercial de Joahnnesburg, le 20 mars 2020 © AFP Luca Sola
Membre de la communauté du PCNS, M. Lyammouri centre ses études, analyses et recherches sur l’Afrique du Nord et le Sahel. A la question justement de savoir quel est le principal impact de la crise de la Covid-19 sur le Sahel, il tient à préciser que jusqu’à présent, cette pandémie n’a pas été aussi sévère que beaucoup l’avaient anticipé : ‘‘ Le nombre de cas et de décès n’est pas très élevé du fait du confinement décidé très tôt par les gouvernements des différents pays’’. Et de nuancer que faute de ressources, il est fort probable que peu de tests ont été effectués et qu’il pourrait donc y avoir plus de cas que ceux qui ont été déclarés. Toutefois, poursuit-il, l’impact de la Covid-19 a été sévère sur les économies locales, comme partout ailleurs, avec la fermeture des frontières, les restrictions de mouvement et d’échanges commerciaux, le tout coïncidant avec le mois du Ramadan : ‘‘ Ces conséquences se manifesteront plus clairement dans les mois à venir, en particulier dans les pays qui dépendent de l’aide humanitaire. La COVID-19 a également obligé certaines organisations d’aide à évacuer leur personnel ou du moins à limiter leurs opérations, ce qui a perturbé les opérations d’aide. Il y a au moins 2 millions de personnes déplacées au Mali, au Niger et au Burkina Faso (y compris le lac Tchad)’’.
HZ