Signé Jihane Al Bahar, «Au pays des merveilles» sera diffusée dans les salles de cinéma à partir du 15 mars 2017.
Premier long métrage de Jihane El Bahhar dans le registre comique, le film se passe dans le Haut Atlas, dans la région d’Azrou. Il met en scène une femme bourgeoise et hautaine, contrainte de côtoyer une famille modeste, dans un environnement assez rude. La réalisatrice a choisi le registre comique pour évoquer des situations de souffrance. « Au pays des merveilles» met en avant les difficultés des populations dans le monde rural et plus particulièrement les régions montagneuses ou reculées. La réalisatrice a voulu montrer l’autre facette du Maroc, celle qui est loin des grandes villes, loin des paillettes et des mondanités. Un contraste que bon nombre de nos politiciens ignorent sciemment ou inconsciemment. L’intitulé du film «Au pays des merveilles» est un clin d’oeil ironique, qui fait référence au slogan d’une campagne de communication de l’ONMT, diffusée il y a quelques années : «Le Maroc est le plus beau pays au monde».
Les conditions du tournage, qui a duré près de deux mois, ont été plutôt difficiles selon Jihane El Bahhar. Avec un casting de choc composé de Majdouline Idrissi, Aziz Dadas, Mohamed Choubi, Malek Akhmiss, Houda Sidki et Fadwa Taleb, Jihane Al Bahhar a misé gros. « J’étais fort surpris par la capacité de la réalisatrice Jihane El Bbahhar de créer des situations humoristiques. Au pays des merveilles est une belle expérience que je considère comme la comédie de l’année », a déclaré l’acteur marocain Aziz Dadas.
De son côté Majdouline Idrissi a déclaré que malgré la difficulté de l’environnement, et des conditions climatiques, le tournage s’est passé dans des conditions conviviales.
A travers ce film, la réalisatrice entame une nouvelle étape dans sa carrière. Après avoir participé à des cellules de scénario dans plusieurs sitcoms, comme « Lalla Fatima », « Dar oumi Hania », « yak Hna Jirane », Jihane s’est intéressée à l’écriture. « Had sadaqua » de Adil FDILI, « Juste pour les couples» de Hassan Benjelloun, et « Femmes en miroirs » de Saad Chraibi, portent sa griffe.
Son premier court métrage « shift+sup » a reçu le prix du meilleur scénario lors de la huitième édition du festival international de Beyrouth. Une motivation pour la jeune réalisatrice qui reçoit une seconde consécration au festival du film de Tanger, pour son film « l’âme perdue » qui reçoit le prix de la critique et le prix du scénario.
«Au pays des Merveilles», à découvrir dans les salles de cinéma à partir du 15 mars.