La Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) a organisé, mercredi 26 juin à Casablanca, un séminaire sous le thème « L’éducation nationale : Quel partenariat public-privé pour relever les défis de demain ? ». Cet événement a rassemblé un panel diversifié d’experts en éducation ainsi que des représentants des secteurs public et privé, avec pour objectif de discuter des opportunités et des défis liés au partenariat public-privé (PPP) dans le domaine de l’éducation.
L’objectif principal de ce séminaire était d’explorer les opportunités et les défis associés à un partenariat public-privé (PPP) dans le domaine crucial de l’éducation. Parmi les sujets abordés figuraient l’innovation pédagogique et l’accès équitable à l’éducation, deux aspects essentiels pour façonner un système éducatif plus inclusif et dynamique.
Dans son intervention Kamal Daissaoui, Président de la Fédération de l’Enseignement Privé, a souligné l’importance du secteur privé dans l’écosystème éducatif marocain.
« Notre engagement se veut total et constructif, visant à enrichir l’expérience éducative de nos jeunes », a-t-il précisé. M. Daissaoui a plaidé pour un partenariat stratégique global, tel que stipulé par l’article 44 de la loi 1751, où le ministère de l’Éducation nationale jouerait un rôle de leadership pour réunir tous les acteurs étatiques autour d’une vision commune. Il a également mis en avant l’importance d’une coopération harmonieuse entre le secteur public et privé pour assurer l’amélioration continue de la qualité de l’enseignement au Maroc.
De son côté, Younes Shimi, Secrétaire Général du ministère de l’Éducation nationale, du préscolaire et des sports, a souligné l’importance cruciale de ce partenariat pour l’avenir éducatif du pays, face aux défis économiques, technologiques et sociaux constants. Il a insisté sur la nécessité impérative de revoir et de renforcer notre approche éducative. La réforme en cours, dirigée par le Ministre de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, a été présentée comme un cadre stratégique visant à placer la qualité au centre de toutes les initiatives, avec une implication active du secteur privé.
M. Shimi a identifié plusieurs axes clés pour l’avenir de l’éducation, commençant par l’impératif d’excellence dans la qualité de l’enseignement, soutenu par la formation continue des enseignants et l’intégration des nouvelles technologies. Il a également mis l’accent sur l’accessibilité et l’inclusion, affirmant le devoir de garantir à chaque enfant une éducation de qualité, indépendamment de sa situation socio-économique.
L’alignement sur les besoins du marché du travail a été présenté comme un troisième axe crucial, avec une focalisation sur le développement de compétences techniques, numériques et humaines. Le Secrétaire Général a également insisté sur l’encouragement de la recherche et l’innovation dans le domaine éducatif, avec la perspective que les partenariats avec le secteur privé puissent jouer un rôle essentiel dans le financement de projets innovants et la mise en œuvre de nouvelles méthodes pédagogiques.
Les participants ont également discuté des mécanismes financiers nécessaires pour soutenir le PPP, notamment des incitations fiscales et des fonds mixtes qui pourraient être utilisés pour des projets d’envergure tels que l’infrastructure moderne et les plateformes éducatives numériques.
Le séminaire a mis en lumière l’engagement commun envers un système éducatif marocain plus inclusif, innovant et équitable. « Ensemble, nous avons le potentiel de transformer notre système éducatif et de le rendre plus performant, plus équitable et plus résilient », a affirmé M. Shimi, appelant à une collaboration continue entre le secteur public et le secteur privé pour relever les défis éducatifs de demain.
A. Loudni