
Photo Ahmed Boussarhane, La Nouvelle Tribune
L’élection du président de la Chambre des représentants émane, en premier lieu, d’une considération de l’intérêt supérieur de la Nation et des initiatives qu’entreprend le Roi Mohammed VI en prévision du retour du Maroc à l’Union africaine (UA) pour retrouver sa position naturelle et légitime au sein de sa famille institutionnelle continentale, ont affirmé, lundi à Rabat, plusieurs députés.
Dans des déclarations à la MAP à l’issue de l’élection de M. Habib El Malki, président de la Chambre des représentants, lors d’une séance plénière, ces députés ont souligné que cette étape est de nature à accélérer le processus du retour du Maroc à l’UA, émettant l’espoir de la voir aussi contribuer au déblocage du processus de formation de la majorité gouvernementale.
A cet égard, M. Aziz Rabbah, député du Parti de la Justice et du Développement (PJD), a indiqué que l’élection d’un nouveau président de la Chambre des représentants est « un moment démocratique par excellence » et « un moment crucial de soutien aux initiatives qu’entreprend SM le Roi en vue du retour du Maroc à l’UA ». M. Rebbah a relevé que « le PJD avait insisté, au début, sur la nécessité de former une majorité gouvernementale avant l’élection du président de la Chambre des Représentants », faisant observer que la situation politique actuelle exige la conjugaison des efforts de tous les partis en vue de parachever le renouvellement des structures de la chambre dans le but de refléter les Orientations Royales relatives au retour du Maroc à l’UA.
De son côté, la députée de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), Hanane Rehab, a noté que l’élection du président de la Chambre des Représentants s’est déroulée dans des conditions « saines et démocratiques », indiquant que son parti, veillera, aux côtés de ses confrères, au suivi et au contrôle de la performance des différents départements gouvernementaux et à la présentation de propositions à même d’améliorer les initiatives et pallier aux dysfonctionnements.
Le député du Mouvement populaire (MP), Mohamed Moubdii, a, quant à lui, indiqué que les partis politiques ont, aujourd’hui, placé avec responsabilité l’intérêt de la Nation au-dessus de toute considération, loin de toute interférence politique stérile, soulignant que le MP a contribué avec efficacité pour que la séance plénière d’élection se déroule dans un climat démocratique et transparent.
Pour sa part, le député du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS), Jamal Karimi Bencheqroun a estimé que le début aujourd’hui des travaux de la Chambre des représentants constitue « une étape importante dans la perspective du retour du Maroc à l’UA et la défense de la question de l’intégrité territoriale du Royaume ».
M. Abdessamad Archane du Mouvement démocratique et social (MDS) a expliqué, de son côté, que l’élection du président de la Chambre des Représentants s’est déroulée dans « de bonnes conditions et dans le respect total de la loi », ajoutant que la prochaine étape concernera la formation des comités et le renouvellement des structures du Parlement, entre autres. M. Habib El Malki, de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), a été élu, lundi, nouveau président de la chambre des Représentants lors d’une séance plénière, présidée par M. Abdelouhed Radi, président du Bureau provisoire de la Chambre.
Candidat unique, M. El Malki a été élu par 198 voix pour sur les 342 exprimées, tandis que l’opération de vote a enregistré 137 bulletins blancs et 07 nuls.
Pour sa part, M. Habib El Malki, élu lundi nouveau Président de la Chambre des Représentants, a exprimé sa volonté d’adopter une démarche participative, d’écoute et de concertation avec les différentes composantes de la première chambre, majorité et opposition, en vue d’améliorer la performance de l’institution législative et de renforcer l’édifice institutionnel, et afin que tous soient à la hauteur des aspirations du Roi Mohammed VI et à la mesure des attentes du peuple marocain.
S’exprimant à cette occasion, M. Malki a souligné que la séance plénière pour l’élection du président de la chambre des Représentants s’est tenue après la présidence par le Roi, en octobre dernier, de l’ouverture de la première session de la première année législative de la 10-ème législature durant laquelle le Souverain a mis l’accent sur la relation entre le citoyen et l’Administration et sur les défis auxquels font face les services publics. Il a fait noter que cette thématique est au cœur des chantiers de réforme engagés par le Royaume depuis les années 1990, et qui ne cessent de se consolider et de s’élargir davantage sous la conduite éclairée du Souverain
M. Malki a estimé que « l’étape actuelle et l’exercice démocratique que vit aujourd’hui le Maroc, est le fruit de la singularité marocaine remarquable, dans un contexte agité ».
A cet égard, le nouveau président de la Chambre des Représentants a noté que les grandes conciliations que le Maroc a réalisées avec son histoire, son identité et ses divers domaines, ont donné lieu à une « situation de transition démocratique marocaine basée sur la réforme, l’accumulation et la progression » , ce qui a insufflé de grandes dynamiques dans divers domaines socio-économique, juridique, culturel et linguistique.
Il a en outre fait remarquer que « le Maroc a pu se positionner en tant que puissance régionale et continentale qui jouit du respect et de considération sur la scène internationale, et une puissance d’attractivité économique, une destination d’investissements et un horizon d’espoir, de quiétude, de stabilité et de crédibilité ».
M. Malki a mis en avant dans ce cadre les responsabilités qui incombent aux représentants de la nation notamment la préservation de nombre d’acquis réalisés par le pays, la continuité des performances en tant qu’institution constitutionnelle, ainsi que la contribution dans la réalisation de davantage de réformes et la mise en œuvre des dispositions de la Constitution tant dans les domaines de contrôle, de la législation et de l’évaluation des politiques publiques, ou dans le domaine de la consécration de la démocratie participative.
Ceci ne sera rendu possible qu’à travers la confiance, l’action collective et la collaboration entre les pouvoirs, comme le stipule le premier article de la Constitution, a-t-il noté, appelant à poursuivre la mise en œuvre de la relation entre le Parlement et le reste des institutions constitutionnelles et de gouvernance, de manière à favoriser la culture de la bonne gouvernance, de la responsabilité et de la transparence.
M. El Malki a, par ailleurs, insisté sur le rôle vital de la diplomatie parlementaire dans tous les foras et espaces internationaux en défense, en premier lieu de l’intégrité territoriale du Royaume qui nécessite, souligne-t-il, outre le consensus national dont elle jouit, une mobilisation constante, une vigilance permanente et une détermination consciente et organisée pour mettre en échec les manœuvres des ennemis partout dans le monde.
Il a, à ce propos, réaffirmé la détermination de la Chambre des représentants à poursuivre les efforts de diplomatie parlementaire au sein des différentes organisations parlementaires multilatérales comme au niveau des cadres bilatéraux, afin de promouvoir la justesse de la cause nationale et réfuter les allégations mensongères de ses adversaires.
Il a estimé qu’il convient de capitaliser sur les acquis de la diplomatie parlementaire réalisés par les anciens présidents de la Chambre, avec la participation des différentes composantes de cette institution et de s’orienter par les initiatives sages et réussies qu’entreprend le Roi Mohammed VI au niveau international, citant notamment les récentes initiatives fortes du Souverain sur la scène africaine sur les plans stratégique, économique, culturel, spirituel et symbolique et ses résultats remarquables.
LNT avec Map