Au moins trois personnes ont été tuées dans l'attaque mardi d'un tribunal du nord-ouest du Pakistan, dont deux kamikazes en tentant de pénétrer à l'intérieur du bâtiment où un troisième homme était toujours traqué par la police. © AFP/Archives RIZWAN TABASSUM
Des kamikazes ont tenté de prendre d’assaut un tribunal du nord-ouest du Pakistan où la police traquait toujours l’un d’entre eux dans le bâtiment, selon des responsables.
« Au moins trois personnes ont été tuées et 19 blessées. (…) La chasse au 3ème kamikaze est en cours », a déclaré à l’AFP Suhail Khalid, chef de police du district.
L’une des trois victimes est un avocat, a-t-il précisé soulignant que l’attaque s’était produite à « une heure de pointe ». On ignorait dans l’immédiat combien de personnes se trouvaient à l’intérieur du complexe, situé à Tangi, près de la ville de Charsadda.
Une faction des Talibans pakistanais (TTP), le Jamaat-ul-Ahrar (JuA), a revendiqué l’action, affirmant à l’AFP qu’elle était toujours « en cours ».
« Trois kamikazes ont tenté d’entrer dans le complexe judiciaire. Un d’entre eux a été tué et l’autre s’est fait exploser », a confirmé à l’AFP un responsable de police, Mohammad Ijaz Khan.
« Je suis sur place, le corps d’un kamikaze est étendu devant l’entrée principale du complexe judiciaire et celui du deuxième à l’intérieur du bâtiment », a déclaré à la télévision le maire du district de Charsadda, Bahadur Yar. « Le troisième a réussi à entrer. La police le traque », a-t-il dit.
Les forces de sécurité pakistanaises sont en état d’alerte depuis une série d’attentats-suicides la semaine dernière dans le pays, dont le plus meurtrier, revendiqué par le groupe jihadiste Etat Islamique (EI) a fait 90 morts jeudi soir dans un sanctuaire soufi à Sehwan (sud).
Plus tôt dans la semaine, une série d’autres attentats-suicides avaient frappé la capitale culturelle Lahore, faisant 14 morts, ainsi que Peshawar et les zones tribales frontalières de l’Afghanistan.
Les autorités pakistanaises ont réagi à cette vague d’attentats en durcissant la sécurité et affirmé avoir abattu « plus de 100 terroristes » dans les heures ayant suivi l’attaque du sanctuaire soufi.
Ces événements ont choqué une population qui commençait tout juste à renouer avec un relatif sentiment de sécurité après des années de violences, et suscité des critiques sur le bien-fondé de la stratégie des autorités.
LNT avec AFP