Les participants à la rencontre annuelle Africaine du Pacte Mondial des Nations unies ont plaidé, mercredi à Casablanca, pour une conduite responsable des affaires en soutien aux Objectifs de Développement Durables (ODD) de l’Agenda 2030 de l’ONU.
Le Pacte Mondial est un cadre d’engagement volontaire par lequel des entreprises, associations ou organisations non-gouvernementales, sont invitées à respecter dix principes universellement acceptés touchant les droits de l’Homme, les normes du travail, l’environnement et la lutte contre la corruption, ont-ils rappelé lors de cette rencontre co-organisée par le Réseau Maroc du Pacte Mondial des Nations unies (Global Compact Network Morocco), le Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD) et la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM).
Ouvrant les travaux de cette rencontre, Salaheddine Mezouar, Président de la CGEM, a souligné que le rôle du secteur privé marocain et africain est important dans ce domaine. ‘’Le secteur privé marocain s’est engagé dans le domaine des ODD et dans le cadre de la COP22, comme il est connecté dans des réseaux mondiaux et des coalitions mondiales en relation avec le développement durable et la lutte contre le réchauffement climatique’’, a-t-il ajouté.
M. Mezouar a rappelé que le Réseau Maroc du Pacte Mondial des Nations unies, qui a été officiellement lancé par la signature d’un mémorandum d’entente, en mars 2018, entre la CGEM, le PNUD Maroc et les Nations unies, est appelé à jouer un rôle ‘’de mobilisation, de prise de conscience mais également d’accompagnement’’.
Après avoir observé que vingt entreprises marocaines, dont 7 majeures, ont adhéré à ce réseau local, M. Mezouar a indiqué que l’objectif de la CGEM est d’élargir ce réseau à l’ensemble des entreprises marocaines, mais également de faire en sorte que le secteur privé marocain continue à jouer ce rôle moteur au niveau africain, de partenariat, de développement et de partage d’expériences et des expertises.
‘’Le Maroc, sous le leadership de SM le Roi, a fixé un cap à savoir assurer un développement harmonieux et durable , qui met l’humain au centre de ses préoccupations’’, a-t-il dit, ajoutant que la Confédération a fixé des objectifs très ambitieux pour faire en sorte que le secteur privé au Maroc soit considéré comme ‘’un secteur modèle dans l’intégration des éléments liés au développement durable, mais également tout ce qui concerne le développement humain et le travail décent’’.
Pour sa part, M. Philippe Poinsot, Coordonnateur Résident des Nations unies pour le Développement au Maroc, a indiqué que cette rencontre a pour objectif de mobilisé le secteur privé, marocain et africain, autour des ODD et des grands principes du pacte mondial des Nations unies.
Il s’est, par ailleurs, félicité de voir le secteur privé marocain ‘’vibrant et dynamique’’ se doter d’un réseau local qui va ‘’certainement jouer un grand rôle en matière de mobilisation pour atteindre les ODD notamment les Objectifs 4 et 8.
Le premier vise à assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie, a-t-il dit.
Le deuxième vise, quant à lui, à promouvoir une croissance économique soutenue, partagée et durable, le plein emploi productif et un travail décent pour tous, a-t-il ajouté.
Dans une allocution prononcée en son nom, Nizar Baraka, Président du Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE) a insisté sur le rôle de la région en tant que locomotive du développement intégré et durable sur les plans économique, social, culturel et environnemental.
Le développement régional continue de susciter l’intérêt des décideurs d’autant plus que l’on a adopté le concept du développement durable dont la vertu est d’engendrer la croissance, d’en assurer une répartition équitable et de préserver les ressources naturelles, a-t-il ajouté.
De son côté, Mme Saadia Slaoui Bennani, Présidente du conseil d’administration du réseau global compact Maroc a estimé que ‘’c’est un grand jour pour le réseau marocain d’accueillir l’ensemble des réseaux africains’’.
Cette rencontre, a-t-elle poursuivi, est ‘’un moment important’’ d’échange de partage, et une occasion ‘’de démarrer une véritable coopération sud-sud sur une question combien importante pour le continent à savoir la durabilité’’.
Près de 300 participants, dont les représentants d’une dizaine de pays africains, prennent part à cette rencontre destinée aux entreprises.
Cet événement connait la participation de Mme Judy Njino, Présidente du Conseil Régional Africain des Réseaux du Pacte Mondial des Nations unies, M. Hatim Aznague, Président de Sustainable Developement’s Youth, Mme Lise Kingo, Président Directeur Général et Directrice Exécutive du Pacte Mondial des Nations unies.
Une trentaine d’intervenants de haute facture prennent part à 5 panels programmés au cours de la journée, dont de nombreux représentants africains et experts internationaux, des représentants de l’Organisation des Nations unies pour le Développement Industriel, du Programme des Nations unies pour le Développement, de la Commission économique pour l’Afrique des Nations unies, de l’Agence des Nations unies pour les Réfugiés, et de l’Agence Marocaine de la Coopération Internationale et l’École 1337.
Le Pacte Mondial est une initiative des Nations unies, adoptée en 2000. Elle compte actuellement plus de 12 000 participants à travers le Monde, dont près de 10 000 entreprises à travers 70 réseaux locaux pays dont une dizaine en Afrique.
LNT avec MAP