Le modèle de développement instauré dans les provinces du Sud pour un budget global de 7,8 milliards de dollars, touchant les secteurs économique, agricole, culturel et touristique, a été présenté, mercredi à New York, devant la 4ème Commission de la 72è Assemblée générale des Nations unies.
Le nouveau modèle de développement pour les provinces du Sud du Royaume, lancé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI en novembre 2015, concerne une pléiade de secteurs, et met à contribution les ressources de l’Etat et celle du secteur privé, a souligné Mhamed Abba, Vice-président de la région Laâyoune-Sakia-El Hamra.
Il touche notamment le secteur économique et industriel, l’agriculture et les pêches maritimes, le tourisme et la promotion de culture hassanie, les services de santé, l’éducation et la haute technologie, et les infrastructures, a précisé M. Abba.
Cet élu local, originaire des Provinces du sud, a noté que le Conseil de la région projette de doubler le PNB local à travers le lancement de projets dans divers secteurs et la création de postes d’emploi.
Les élus du Conseil, a souligné M. Abba devant un parterre de juristes, d’universitaires, d’experts en droits humains et d’acteurs associatifs, ont été démocratiquement choisis pour écouter les Sahraouis, partager leurs préoccupations, et assurer leur bien-être, “ce qui fait de nous les seules personnes habilité à représenter légitimement les Sahraouis”.
M. Abba a, par ailleurs, rappelé que, lors des dernières élections régionales et législatives, les Provinces du sud ont enregistrés les taux les plus élevés de participation par rapport aux autres régions du Maroc.
La 72ème session de la 4ème Commission de l’Assemblée générale de l’Onu a été marquée par des pétitions ayant mis à nu les violations des droits de l’Homme dans les camps de Tindouf et le détournement par les dirigeants du Polisario des aides humanitaires destinées aux populations séquestrées dans ce territoire algérien, et mis en avant la pertinence du plan d’autonomie sous souveraineté marocaine pour résoudre définitivement le conflit autour du Sahara marocain.
En effet, des pétitionnaires africains, concernés par la situation actuelle de l’Afrique et aspirant à un avenir prospère du Continent, ont fait appel à l’Histoire pour mettre la lumière, devant la 4ème Commission de l’Assemblée générale de l’ONU, sur la lutte du Maroc pour son indépendance et défendre la Marocanité indéniable de son Sahara.
Revenant sur le cours de l’Histoire et sur les « jeux des puissances » de l’époque, le chercheur Samuel Paciencia, de l’association Youth Movement, a rappelé que le Maroc, ayant eu le mauvais sort d’être colonisé par deux puissances, a dû “négocier et recouvrer ses territoires par phases étalées de 1952 à 1975”.
Soulignant que le Sahara n’a jamais été un “territoire distinct” des autres régions du Maroc, M. Paciencia a invité “les sceptiques” à lire la vraie histoire du Maroc et ses confins sud, et non pas les “sites de propagandes politiques ou d’ONG en mal de cause, et qui ne s’intéressent qu’aux mouvements sécessionnistes dans les pays en développement”.
“La vraie histoire du processus de décolonisation du Maroc explique amplement que la récupération du Sahara par le Maroc n’est qu’un parachèvement naturel de son intégrité territoriale”, a-t-il souligné.
De son côté, l’ancienne ministre des Finances de la Zambie, Grace Njapau, a estimé que la présentation de la question du Sahara comme une question de décolonisation est un “affront, et une lecture totalement biaisée de l’Histoire”.
La question du Sahara, a-t-elle souligné devant un parterre de juristes internationaux, d’experts en droits de l’homme et de parlementaires, n’est autre qu’un “legs de l’idéologie caduque de la Guerre froide”, un “handicap à la marche de l’Afrique du nord vers un futur plus brillant et plus prospère” et une “entrave majeure” devant l’intégration et le développement de la région.
L’Afrique, a-t-elle dit, qui a entamé le processus de sa reconstruction, “a grandement besoin de la paix et du développement”. Une solution “politique négociée à la question du Sahara revêt une importance particulière dans l’aboutissement de ce projet”, a-t-elle conclu.
LNT avec Map