La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Présidente de la 6ème Assemblée des Nations Unies pour l’Environnement (ANUE-6), Leila Benali, a affirmé lundi à Nairobi que l’heure est à l’unité et au rassemblement pour une meilleure gouvernance environnementale.
L’ANUE-6 est, certes, une continuation des 5 sessions précédentes, mais il s’agit d’une session cruciale, eu égard à la conjoncture mondiale dans laquelle elle se tient, a souligné Mme Benali lors d’une conférence de presse dédiée au lancement officielle de l’Assemblée, se félicitant de la participation record qu’enregistre cette session qui se tient du 26 février au 1er mars au siège du Programme des Nations unies pour l’Environnement (PNUE), sous le thème « Actions multilatérales efficaces, inclusives et durables pour faire face au changement climatique, à la perte de biodiversité et à la pollution ».
A cet égard, la ministre marocaine a noté que si l’ANUE est à la fois un forum et un organe décisionnel universel sur l’environnement, l’ANUE-6 est d’autant plus unique du fait qu’elle se tient au sillage de différentes crises, y compris la crise climatique.
En outre, a-t-elle poursuivi, cette assemblée intervient à l’heure où nous assistons au croisement de trois points d’inflexion, à savoir les guerres et les graves conflits, dont certains ont des répercussions internationales majeures, et qui empêchent parfois les gouvernements et les décideurs de consacrer le temps et les ressources nécessaires aux problèmes les plus urgents liés à l’environnement.
Le deuxième point d’inflexion est la tenue en 2024 de différentes élections qui pourraient donner lieu à des mouvements sociaux à travers le monde et, ainsi, compromettre les efforts des gouvernements dans la recherche de l’unité et du consensus « dont nous avons besoin pour parvenir à un programme environnemental réussi et impactant, » a-t-elle dit.
En troisième lieu, Mme Benali a passé en revue les différentes crises enregistrées ces dernières années, y compris la pandémie, les conflits armés et les crises financières et économiques, soulignant la nécessité de restaurer la confiance dans le multilatéralisme.
De son côté, la directrice exécutive du PNUE, Inger Andersen, a mis en avant les impacts des crises climatiques que le monde vit actuellement, citant notamment les tempêtes, les fortes pluies, les incendies et la pollution des océans par le plastique.
« Personne n’est à l’abri, » a-t-elle prévenu, insistant sur l’impératif d’une action collective et urgente afin de réaliser les objectifs du développement durable.
La responsable onusienne s’est également félicitée de la participation record à cette 6ème assemblée de l’ONU-Environnement, indiquant que cette session attire 7 300 participants, issus de 190 pays. Un total de 115 ministres prennent part aux travaux de l’Assemblée, a-t-elle ajouté.
Sous la direction de la Présidente de l’ANUE-6, Leila Benali, une attention particulière a été accordée à la dimension du multilatéralisme, a relevé Mme Andersen, insistant sur l’esprit du compromis et du consensus pour relever les défis climatiques.
Les travaux de la 6ème Assemblée des Nations Unies pour l’Environnement (ANUE-6) se sont ouverts, lundi au siège du PNUE à Nairobi, sous la présidence du Royaume du Maroc.
Présidée par Mme Benali, cette session se penchera sur l’examen et l’adoption de plusieurs résolutions et décisions portant sur le rôle du multilatéralisme et l’importance des actions durables, inclusives et efficaces.
L’Assemblée des Nations Unies pour l’Environnement se réunit tous les deux ans et élit au cours de chaque session un bureau de 10 membres (1 président, 8 vices président et un rapporteur) en respectant le principe de la distribution régionale équitable.
Le Maroc a été élu Président de cette Assemblée lors de l’ANUE-5.2, tenue en mars 2022 pour un mandat de deux ans.
LNT avec Map