Jeter les ordures n’importe où dans la rue est une habitude chez de trop nombreuses personnes au Maroc. Un comportement qui touche toutes les classes sociales confondues. Il est clair que la question du manque de poubelles revient souvent, mais le manque de civisme y est aussi pour quelque chose!
Les autorités de la métropole ont enfin décidé de ne plus tolérer aucun dépassement et d’appliquer strictement la loi 28-00 relative à la gestion des déchets. Dorénavant, jeter les déchets en dehors des bennes ou des endroits désignés à cet effet pourrait même être passible d’une peine de prison.
Cette loi sera appliquée dans un premier temps dans les arrondissements d’Anfa, du Maarif et de Moulay Rachid, et devrait être généralisée à tous les quartiers à terme. Près de 300 policiers ont été désignés pour veiller à son application.
Des PV seront rédigés à l’encontre de toute personne jetant des ordures dans les lieux publics, avec des amendes variant entre 200 et 10 000 dirhams. Pour ce qui est des déchets considérés comme dangereux, qui selon la loi, devraient être éliminés ou valorisés au niveau d’installations spécialisées, la sentence est plus lourde avec des amendes entre 10 000 et 2 000 000 dirhams et une peine d’emprisonnement de 6 mois à 2 ans.
Le Conseil de gouvernement met aussi de l’ordre du côté de la copropriété avec l’entrée en vigueur du décret n° 2.17.354 portant application de la loi n° 18-00 relative au statut de la copropriété des immeubles bâtis.
Ce décret vise à mettre en œuvre la loi sur la copropriété des immeubles bâtis, non seulement comme étant des engagements et des devoirs, mais aussi sous forme de dispositions prêtes à être appliquées sur toute copropriété, explique le porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, dans un communiqué.
Parmi les mesures adoptées dans ce sens, on notera l’interdiction des antennes paraboliques sur les fenêtres et balcons, mais aussi l’étalage du linge, tapis et autres, le déversement des eaux usées dans la rue, le respect des espaces verts, etc.
Il est clair que veiller à l’application de la loi est une bonne chose, mais encore faut-il que le citoyen soit informé de l’existence de cette loi. Appliquer des lois du jour au lendemain sans large communication ni campagne informative ne réglera pas les choses, et ne fera qu’irriter le citoyen, qui restera retissant au changement…
AL