Crédits photo : Ahmed Boussarhane/LNT
En ce début de semaine, au siège de la CGEM à Casablanca, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Mme Leila Benali, a souligné l’importance de l’implémentation de leviers techniques et financiers à même de constituer une condition pour atteindre la neutralité carbone et l’efficacité énergétique.
Et de poursuivre que plus précisément, la stratégie bas carbone à long terme du Maroc pour l’horizon 2050 nécessite la mise en place d’une évaluation des impacts macroéconomiques des scénarios de décarbonation et la proposition de mesures opérationnelles : « Cette stratégie met l’accent sur diverses orientations telles que l’accélération du déploiement des énergies renouvelables, l’augmentation de l’électrification, le développement d’une agriculture résiliente et durable, ainsi que la promotion de villes intelligentes avec un système de transport zéro émission ».
Elle a dans ce sens relevé que la Stratégie Nationale de Développement Durable (SNDD) vise à piloter la trajectoire du développement durable du Maroc à l’horizon 2035, notant que la refonte de la feuille de route du secteur énergétique implique un alignement avec le Nouveau Modèle de Développement (NMD) et les programmes gouvernementaux, ainsi qu’une approche consultative et collaborative impliquant toutes les parties prenantes aux niveaux national et régional.
La ministre a indiqué également que dans le cadre de la transition vers une économie circulaire au Maroc, des mesures sont prises pour la gestion des déchets, dont la planification, la réduction à la source, la collecte sélective, le recyclage, l’éco-élimination et la valorisation énergétique, et des projets sont également en cours pour promouvoir une économie circulaire dans six villes hôtes de la Coupe du monde 2030.
Enfin, une réforme dans le secteur minier est envisagée pour intégrer la politique minière à la politique de développement industriel du Maroc, valoriser les minerais stratégiques, investir dans le savoir et le développement de l’intelligence minière, et promouvoir un secteur minier durable et influent à l’échelle régionale et continentale, a relevé Mme Benali.
Pour sa part, le président de la CGEM, Chakib Alj, a soulevé que le Maroc fait partie des pays qui sont très tôt passés à l’action face aux défis climatiques grandissants, notant que le Royaume s’est engagé, depuis de nombreuses années, dans la voie d’un développement résolument plus propre, plus respectueux de la planète et plus tourné vers l’avenir.
« Des politiques, des stratégies et des mesures courageuses ont été mises en place pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, notamment en favorisant la décarbonation de notre industrie nationale, la création d’une économie circulaire efficace et l’intégration du développement durable dans tous ce qui est entrepris », a-t-il dit, mettant en avant la nécessité d’une réelle transformation des modes de production et de consommation au sein des entreprises.
Cette rencontre a constitué une occasion pour les deux parties d’échanger sur les stratégies menées et de réfléchir sur les points d’intérêt commun pour une entreprise marocaine à la fois compétitive et eco-friendly.
H.Z