Nasredine Nasri, ou Nas, est une étoile montante du journalisme sportif marocain, fondateur, entre autres, du blog « Le Footbologue by Nas ». Après avoir couvert la Coupe du Monde 2014 et l’Euro 2016, il a participé à la campagne « Maroc 2026 » à travers une web-série. Grand fan du ballon rond et grand amoureux de son pays, Nas sera le correspondant de La Nouvelle Tribune en Russie lors de la Coupe du Monde de football 2018. Dans cet interview, il présente son parcours et ses passions à nos lecteurs.
La Nouvelle Tribune : Bonjour Nas, merci de nous accorder cette interview, je sais que vous êtes sur tous les fronts. Avant de nous expliquer comment vous êtes devenu un personnage incontournable dans le football marocain, quel est votre parcours? On dit que vous êtes l’influenceur foot marocain du moment…
Nasredine Nasri : C’est un réel plaisir, c’est moi qui vous remercie pour votre intérêt. Je ne vous cache pas que c’est ma première interview, d’habitude c’est le contraire. Tout d’abord, j’ai eu mon Bac ES spécialité maths au Lycée Lyautey à Casablanca en 2003. Ensuite, je suis allé effectuer mes études à Paris, où j’ai suivi un programme BTS/Prépa pour intégrer une école de commerce, l’ISC Paris. En 2008, j’ai fait une année de césure en trading chez Calyon (banque d’affaires du Crédit Agricole). Malheureusement j’ai choisi la mauvaise année, c’était pendant la crise des subprimes. Durant ma dernière année d’étude, j’ai effectué un échange Erasmus à Bucarest, où j’ai eu l’opportunité par la suite de travailler dans le fonds d’investissement de l’ancien ministre des Finances en Roumanie. Puis, j’ai passé 6 ans chez BNP Paribas à Paris.
Donc jusque là, aucune expérience ni étude en rapport avec la journalisme. Comment passe t-on d’un passionné de foot casablancais à l’un des ambassadeurs de la Coupe du Monde Maroc 2026?
Pour tout vous dire, très peu de gens le savent, j’avais du mal à en parler à l’époque. Mon père est tombé malade en 2010, quelques mois avant la Coupe du Monde en Afrique du Sud, et j’ai dû rentrer à Casablanca à son chevet. Comme je suis quelqu’un de très actif, un jour, je lis que Sport Hebdo cherche un journaliste foot pour la Coupe du Monde. J’ai répondu à l’annonce, j’ai réussi l’entretien, et ce qui est incroyable, c’est que c’est que c’est mon père qui m’a inculqué cet amour du foot dès mon plus jeune âge. Il nous a quitté le premier jour de la Coupe du Monde, et la veille de sa disparition, mon premier article a été publié. Je m’en rappelle encore, c’était sur les chances de l’argentine au Mondial sud-africain. Il a insisté pour le lire entier, il a pleuré de joie, alors que c’est quelqu’un de très pudique, et m’a serré dans ses bras. Et depuis ce jour, je me suis juré de continuer à vivre pleinement cette passion pour lui et pour moi.
Ensuite, j’ai été journaliste écrit chez Beinsport France en freelance , où je suis à ce jour classé 5ème sur plus de 2000 journalistes. J’ai notamment reçu des prix pour un article « Nasri défend Nasri ».
En 2014, j’ai eu l’honneur d’écrire une dizaine d’articles toujours pour cette prestigieuse rédaction pendant la Coupe du monde au Brésil.
En 2016, Karim Dronet m’a donné l’opportunité d’être l’envoyé spécial d’Atlantic Radio pendant l’Euro, que j’ai couvert de A à Z.
En 2017, j’ai produit et présenté avec Said Lahlou (Le Diass) que je salue au passage, une web tv pendant Ramadan, où l’on revisitait l’actualité foot de façon décalée.
Toujours la même année, et je ne le remercierai jamais assez, Oussama Benabdellah m’ a permis de faire mes vrais premiers pas à la télé marocaine.
En 2018, comme vous le savez, la Fédération Royale Marocaine de Football m’a donné l’opportunité de produire et présenter une web série avec 13 épisodes pour montrer à la FIFA et au monde entier l’engouement des marocains pour la Coupe du Monde 2026.
Parlez nous un peu de votre page Facebook; pourquoi avoir choisi ce nom, « Le footbologue by Nas »?
C’est une page Facebook que j’ai créée au Brésil pendant la Coupe du Monde, pour que mes amis puissent suivre mes aventures et mes folies. Je mets quotidiennement des infos, essentiellement sur l’équipe nationale du Maroc et le football européen. Tous les lundis soirs, je fais un live, qui est devenu désormais une tradition.
Ecoutez, pourquoi le footbologue (rires)… C’est un nom que j’ai créé de toute pièce, qui pour moi définit le contraire d’un footix. Pour moi un footbologue est toute personne qui partage ma façon de voir le football, à savoir aimer le beau jeu avant tout, savoir être objectif même quand il s’agit de son équipe, et avoir la possibilité de pouvoir décortiquer et analyser des matchs de football pour arriver à une théorie, sans se disputer.
En parlant de Brésil, vous aviez fait le buzz déjà au Maracana en arborant le drapeau marocain (sachant que le Maroc n’était pas qualifié) en djellaba. Est-ce votre plus beau souvenir football?
C’est l’un de mes plus beaux souvenirs. Je trouve qu’il faut être fier de ses origines, et pour garder la tête sur les épaules, il ne faut jamais oublier d’où l’on vient, c’est très important. A l’époque, j’étais le seul fou avec un drapeau marocain au Maracana. Aujourd’hui, nous serons des dizaine de milliers en Russie. Je souhaitais rendre hommage à mon pays qui m’a tant donné.
D’ailleurs, ça devait être un plaisir incroyable à l’annonce de la mission que vous avait confié la Fédération Royale Marocaine de football?
A un point inimaginable ! Vous savez, j’aime 3 choses dans ma vie : le foot, le Maroc et ma mère. J’ai pu faire la promotion de mon pays à travers le football en étant près de ma mère, je n’aurai pas deux fois dans ma vie ce type de job (rires).
Et quelle est votre actualité?
Mon actualité est assez dense, après ma web série, j’ai été contacté et j’ai tourné une publicité que vous verrez très bientôt. Andre Pirlo a réalisé le même type de publicité la semaine dernière, et le meilleur est à venir… Je vais couvrir la Coupe du Monde en Russie pour un grand média marocain (rires) !
LNT