Le management de projet est une démarche qui vise à organiser le déroulement d’un projet. En effet, ce sont l’opérationnel et la tactique qui font qu’un projet aboutit en respectant l’équilibre délai-coût-qualité.
Aujourd’hui, le contexte de la gestion de projets a considérablement changé, devenant de plus en plus exigeant. Ainsi, le développement de nouvelles techniques et outils est un élément primordial permettant de promouvoir l’excellence en matière de management de projet. Laquelle reste le but axial de tout gestionnaire.
C’est dans ce cadre que l’Association Marocaine de Management de Projet (MPMA) a organisé en collaboration avec l’IPMA le 16 février dernier son premier congrès sur le thème: «Management de projets et les enjeux sociétaux». Une rencontre qui se propose de mettre en lumière les impacts du développement durable sur la conduite des projets tout en explorant l’ensemble des dispositifs qui sont mis en place à cette fin. Ainsi, plusieurs experts en management de projets et experts formateurs ont participé à cet événement afin de partager avec l’audience leurs points de vue et expériences, tout en les sensibilisant sur la thématique.
«Nous sommes très heureux de participer au premier congrès de management de projets organisé par la MPMA. Notre objectif est de promouvoir la dynamique qui se fait dans ce domaine au Maroc, lequel est souvent associé à des méthodes technologiques. Hors, c’est une vraie cheville ouvrière permettant de passer d’une simple stratégie à la réalisation des différents objectifs prédéfinis par l’entreprise », déclare M. Amin Saidoun, directeur exécutif de l’Association Internationale de Management de Projet (IPMA).
Réussir un projet, c’est mieux le gérer…
Aujourd’hui, le contexte de gestion de projets a considérablement changé. Le développement de nouvelles techniques et outils de management est un élément important permettant de promouvoir l’excellence en matière de management de projet. Ainsi, réussir un projet qui respecte les objectifs et le budget reste le souci de tout chef d’entreprise. Cependant, pour y parvenir, se contenter de ces éléments ne suffit pas, car la détermination des critères de réussite d’un projet est de nos jours un peu complexe, du fait de la perception différente de sa réussite ou de son échec par les parties prenantes.
Selon le vice président de l’Association International du Management de Projet (IPMA) M. Jésus Martinez-Almela, le management de projet repose sur les étapes suivantes :
-Conception : Cette première phase consiste à identifier les objectifs du projet, ainsi que les contraintes qui pourraient menacer son bon déroulement.
-Planification : Une fois le projet jugé utile pour l’entreprise, la planification de toutes les activités et la détermination de l’échéancier s’avère une étape importante.
-Exécution : Cette étape demande de la rigueur et de la discipline afin de respecter l’échéancier prévu et produire les livrables.
-Clôture : C’est la phase de la finalisation des derniers détails dont la réalisation exige beaucoup de temps.
-Bilan : Cette dernière étape consiste à évaluer les bonnes et les mauvaises réalisations afin d’éviter le négatif à l’avenir.
La gestion des risques au cœur du management de projet
La démarche de gestion des risques d’un projet s’appuie d’une manière générale sur un processus continu qui vise principalement à identifier, analyser, évaluer et hiérarchiser les différents risques.
Dans son allocution, M. Alexis Sgard, consultant en management, a mis l’accent sur le processus de gestion de projet, lequel se décompose en cinq grandes étapes.
La première est axée sur l’identification et la caractérisation des risques : avant toute démarche de gestion des risques, il faut répertorier d’une manière exhaustive les événements susceptibles de les générer. Une fois cette identification réalisée, il convient ensuite d’analyser d’une manière plus détaillée leurs causes et leurs incidences potentielles. Il en résulte alors toute une batterie de risques possibles qu’il convient de classifier afin de définir des actions de maitrise qui seront adaptées à chaque d’eux.
La deuxième étape consiste à évaluer les risques, et la troisième à les hiérarchiser. Cela repose sur l’évaluation de la probabilité d’apparition de chaque risque recensé tout en estimant la gravité de ses conséquences directes et indirectes sur les objectifs du projet. En effet, la finalité de cette quantification est de pouvoir se focaliser sur les risques prépondérants dans la finalité de définir les actions à mener en priorité pour pouvoir mieux les maitriser.
Par ailleurs, le management des risques consiste également à les traiter, à travers la mise en oeuvre des dispositions appropriées pour les ramener à un niveau acceptable et les rendre de plus en plus supportables dans le cadre du projet.
Ainsi, le suivi et le contrôle des risques constituent la quatrième étape de ce processus. Son objet est de mettre à jour la liste des risques identifiés, de réévaluer leur criticité, de contrôler l’application des actions de maitrise et d’apprécier l’efficacité des actions engagées.
Enfin, la cinquième et dernière étape se rapporte à la capitalisation du savoir-faire et des expériences acquises et d’établir une documentation rigoureuse sur les risques associés au projet. Cela permettra d’enrichir la connaissance des risques potentiels et d’accroitre la réactivité à chaque niveau d’intervention.
En conclusion, le management de projet en tant que pratique ne s’improvise pas, il exige rigueur, souplesse, anticipation et réactivité, avec un goût du travail en équipe et une capacité de décision. Des éléments qui restent nécessaires à toute démarche d’amélioration continue des différents projets.