La Belgique victorieuse de l'Angleterre à Kaliningrad, le 28 juin 2018, clôture la phase des poules invaincue © AFP OZAN KOSE
Le Mondial-2018 connaît ses tsars, les 16 équipes arrivées en 8e de finale au terme du premier tour. Place aux matches à élimination directe à partir de samedi: c’est un autreLa tournoi, où les favoris n’ont plus le droit à l’erreur alors que les autres peuvent rêver.
Attention aux surprises dans une compétition russe qui en a réservé de belles. Personne ne s’attendait à ce que le champion du monde en titre, l’Allemagne, soit éliminé dès la première phase. Et rares sont ceux qui voyaient la Russie, pays hôte incapable de gagner avant la Coupe du monde, se faire une place en 8e.
L’autre Mondial commence samedi avec deux chocs, France-Argentine et Uruguay-Portugal. Forcément il y aura de la star, la mine défaite, le lendemain à l’aéroport. Les Bleus comptent dans leurs rangs Antoine Griezmann, Kylian Mbappé, ou encore Paul Pogba, dont les noms animent tous les étés ou presque la rubrique transferts. Et en face, il y a Lionel Messi, le quintuple Ballon d’or.
« Je ne pense pas que quelqu’un sur cette Terre puisse trouver le remède pour stopper (Lionel) Messi », analyse le défenseur français Presnel Kimpembe, qui avait pourtant bien muselé la « Pulga » lors de la victoire du PSG en 8e de finale aller de Ligue des champions en 2016-2017 (4-0).
– Maradona pour le show –
Messi dit se méfier des Français: « Ils ont des joueurs très rapides qui peuvent faire la différence, des coéquipiers devant (au Barça, Ousmane Dembélé) et derrière (Samuel Umtiti). Ce sera difficile ». En tribune pour suivre ce match à Kazan, il y aura un drôle de VIP: Diego Maradona. L’ex-gloire de l’Albiceleste a fait le show mardi face au Nigeria, entre pas de danse, malaise puis doigts d’honneur pour célébrer la victoire (2-1) des siens…
« Je vais parfaitement, je n’ai jamais été aussi bien », a rassuré « El Diez » dans l’émission qu’il anime à la télévision vénézuélienne Telesur. « Quand vous êtes un winner et que les jaloux ne peuvent pas l’être, il commence à y avoir de la +mala leche+, de la mauvaise foi », a-t-il lancé dans son style inimitable.
Uruguay-Portugal, ce ne sera pas mal non plus, entre la paire de la Celeste Luis Suarez-Edinson Cavani et l’autre quintuple Ballon d’or, Cristiano Ronaldo, devancé au classement des buteurs de ce Mondial par Harry Kane (5 buts).
Dimanche, ce sera plus déséquilibré, sur le papier en tout cas. L’Espagne, championne du monde 2010, croise la Russie dont personne ne connaît vraiment le niveau: succès contre les faibles Arabie saoudite (5-0) et Egypte (3-1) et retour à la réalité avec une gifle contre l’Uruguay (3-0). Les observateurs prédisent déjà bien des tourments au Danemark qui va se frotter à cette Croatie qui fait peur à tout le monde avec ses artistes Luka Modric et Ivan Rakitic.
– Belgique: la Seleçao dans les radars –
Lundi, alors que tout le monde rêvait d’une revanche du 7-1 du Mondial-2014 entre Brésil et Allemagne, la Seleçao de Neymar va se mesurer au Mexique de « Chicharito ». Le Japon, lui, s’étalonnera face à la Belgique. Simple pour les Belges? Peut-être, sur le papier, mais ensuite la Seleçao pourrait bien se dresser en quart de finale.
Enfin, mardi, il y aura un inattendu Suède-Suisse. L’histoire est déjà belle pour les Scandinaves. Sans Zlatan Ibrahimovic (en retraite internationale depuis l’été 2016), les Nordiques ont éliminé l’Italie de Gianluigi Buffon en barrages, avant de survivre à une poule qui comptait l’Allemagne. La « Nati », elle, n’a encore jamais gagné un match à élimination directe en Coupe du monde.
Et la Colombie va défier une séduisante Angleterre. Problème pour les « Cafeteros », leur crack James Rodriguez, arrivé au Mondial touché au mollet gauche, a rechuté jeudi, tenant seulement une demi-heure sur le terrain. « Je suis très inquiet, cette situation est très difficile pour l’équipe », a déploré son sélectionneur José Pekerman.
Qui verra la finale le 15 juillet à Moscou ?
LNT avec Afp