Corniche de Mohammedia
Jadis, on qualifiait Mohammedia de Cité des fleurs. C’est une appellation qui ne trouve plus sa place aujourd’hui. Mohammedia se trouve sous pression à cause de la pollution de l’air et l’excès de l’urbanisation.
En mai dernier, des citoyens ont filmé une vidéo montrant un rejet liquide noirâtre provenant d’une centrale thermique de Mohammedia vers le littoral. Le secrétariat d’Etat chargé du Développement durable, alerté par le contenu de la vidéo, a entrepris une série de mesures d’urgence. Résultat : les investigations menées ont montré la présence de tâches noires sur une superficie de plus de 4.000 m² au niveau de la partie ouest de la plage Miramar.
De même, des prélèvements d’échantillons de la pollution ont été effectués en vue de déterminer la nature et la composition de la matière noire mélangée avec le sable, précise le communiqué. Il a été procédé à une enquête et constat de la centrale thermique et ses alentours. Une commission provinciale mixte s’est déplacée à la centrale thermique et aux points de rejets liquides, selon un communiqué du ministère de tutelle. Cette matière noire, qu’est le charbon, a impacté également l’air vu la combustion du charbon provenant de la dite centrale.
Sur ce point, le ministère de l’Energie, des mines et du développement durable a mis en place une commission composée du département de l’Energie, du département du Développement durable et de l’Office national de l’eau et de l’électricité pour assurer le suivi de l’évolution de ce dossier et définir les solutions adéquates et durables. La commission, qui a décidé d’un ensemble de mesures suite à son enquête, a découvert que la couche de poussière noire résultait de la combustion du charbon d’une centrale thermique près de la ville. Le dossier n’a pas évolué depuis, et la poussière persiste.
La gestion des ordures, un autre point noir
Une autre vérité qui dérange les citoyens de « la Cité des Fleurs » : la problématique de la gestion des ordures. Selon un organe de presse marocain, Mohammedia possède 250 poubelles seulement. Selon la même source, la Commune de Mohammedia alloue pas moins de 60 MDH annuellement dédiés à la gestion déléguée des ordures ménagères, chose qui n’empêche pas les rues de la ville de se transformer en dépotoirs, tandis que la moyenne normale est de 1400 bennes nécessaires pour la collecte des déchets. Les acteurs associatifs ne cessent de tirer la sonnette d’alarme. Ils ont organisé plusieurs manifestations devant la préfecture de la ville, en attendant une réaction des autorités, qui tarde à arriver…
I.J