M. Mohamed Abdennabaoui, président délégué du Conseil supérieur du Pouvoir judiciaire.
L’organisme responsable de la réforme du Code de la famille continue d’évaluer les divers points de vue qui lui ont été soumis, avec l’objectif de formuler des recommandations qui répondent aux attentes du Roi Mohammed VI ainsi qu’aux espoirs du peuple marocain, a déclaré M. Mohamed Abdennabaoui, le coordinateur de l’organisme et président délégué du Conseil supérieur du Pouvoir judiciaire, le mercredi 28 février 2024 à Rabat.
Au cours d’une réunion tenue au siège du Conseil supérieur des Oulémas, M. Abdennabaoui a partagé avec la presse que les perspectives recueillies reflètent la richesse et la diversité de la société marocaine, ainsi que les attentes et les visions des citoyens concernant la famille et son futur.
« Il est envisagé que la famille marocaine soit unie, solidaire, et qu’elle prenne en compte les intérêts de tous ses membres : conjoints, enfants, parents et grands-parents, tout en s’alignant sur l’évolution civilisationnelle du pays, et en préservant les valeurs fondamentales qui ont forgé l’unité du peuple marocain », a-t-il souligné.
La tâche de cet organisme, a-t-il observé, est complexe mais reste guidée par les directives énoncées dans la Lettre Royale adressée au chef du gouvernement. Cette directive stipule l’importance de ne pas légaliser ce qui est interdit par la foi, ni d’interdire ce qui est permis, de promouvoir un Ijtihad innovant et inclusif, en prenant en compte les objectifs de la Charia islamique en termes de justice, d’équité, d’égalité, de solidarité et d’unité familiale. Il est également crucial de respecter les principes dérivés des conventions internationales ratifiées par le Maroc, ainsi que des lois et de la Constitution du royaume, qui définissent les droits et les devoirs de toutes les parties, y compris la famille, a continué M. Abdennabaoui.
Le coordinateur de l’organisme de révision du Code de la famille a rappelé que cette réforme s’inscrit dans le cadre de la Lettre Royale qui a confié à cet organisme la mission de corriger les faiblesses révélées par l’application judiciaire du Code au cours des presque 20 dernières années, et de modifier les dispositions rendues obsolètes par l’évolution de la société marocaine et le développement des législations nationales.
Cette réforme se déroule dans un contexte de renaissance globale et de développement que connaît le Royaume sous la direction éclairée de Sa Majesté le Roi, et elle porte une dimension civilisationnelle spécifique au Maroc, tout en restant fidèle à ses constantes, ses valeurs et ses principes.
Il a souligné que ce processus de révision se caractérise par une approche d’écoute et de dialogue sociétal apaisé, en accord avec les valeurs de la société marocaine et le progrès de l’État marocain, a noté le président délégué du Conseil supérieur du Pouvoir judiciaire.
En ce qui concerne les progrès réalisés par l’organisme, M. Abdennabaoui a mentionné que plusieurs acteurs sociaux de différents horizons ont été entendus, soulignant que ces sessions d’écoute se sont déroulées dans une atmosphère de calme et de respect mutuel entre les divers groupes sociaux, qui ont exprimé leurs points de vue en toute liberté et responsabilité. Ceci témoigne de la haute conscience civique des Marocains, qui valorisent la culture du respect des différences, du dialogue et de l’échange d’idées.
Les propositions recueillies ont été variées et riches, couvrant les différents aspects du Code de la famille. Chaque partie a avancé ses propositions en se fondant sur ses propres convictions et sa vision de l’avenir de la famille marocaine.
Dans la Lettre Royale concernant la réforme du Code de la famille adressée au Chef du Gouvernement, le Souverain avaot souligné la nécessité de réexaminer le Code de la famille, qui a joué un rôle crucial dans l’initiation d’une dynamique de changement positif et dans l’établissement d’une nouvelle conception de l’égalité et de l’équilibre familial, ouvrant la voie à des progrès sociaux significatifs, dans le but de rectifier les dysfonctionnements et les lacunes révélés par l’expérience de son application judiciaire.