Surprise – enfin pas vraiment parce que Tod’s nous l’avait dit pendant sa collection SS 2023- la ballerine, star des années 2004-2005, ne tire pas sa révérence. Sur les podiums SS 2024, de Chanel à Fendi, la chaussure plate et candide entre de nouveau en scène. Alors, doit-on mettre les pieds dans le plat ? Verdict.
La ballerine, c’est un débat. Ultra-plate, avec son noeud très féminin et un brin enfantin, a été longtemps associée au look jean slim + ballerine + cabas. Le modèle emblématique de Miu Miu avec ses lanières avait ses adeptes et, on l’avoue, nous a fait – presque – changer d’avis sur le soulier de danseuse classique.
Pourtant, il faut le dire, la ballerine n’est pas aisée à porter : ras du sol dans son acception littérale, elle n’allonge pas vraiment la gambette. Son aura bourgeoise ne convient pas à tout le monde, et elle a un côté un brin coincé. Pourtant, cette saison, elle brise les codes. Plus audacieuse, notamment chez Proenza Schouler qui propose une version pantoufle futuriste, ou encore inventive chez Tory Burch, elle nous donne envie de faire quelques arabesques. Chez Chanel, elle garde son ADN classique mais prend un peu de hauteur.
La solution ? On la détourne de son univers conventionnel en l’associant à des pièces urbaines et on joue sur les volumes. Un pantalon masculin, un blouson oversized au lieu de l’attendue silhouette de petite fille modèle.
On flirte avec les limites avec la babies, un peu plus élevée, qui donnera un peu de radicalisme à nos silhouettes, comme celles proposées par Zara.
Les puristes préféreront probablement ce modèle de la même marque, qui, quand même, dénote avec sa boucle très concert de Kurt Cobain (NDLR : il est décédé, c’est le chanteur de Nirvana, pour nos lectrices nées après 2005).
Côté shopping, en plus du géant espagnol, on trouve de jolies variations notamment chez Maison Murielle, Jonak, et Rêve d’un jour.
Alors, dansez maintenant !
Soraya Tadlaoui