Le programme dédié à la protection des enfants contre les dangers d’Internet baptisé « e-salama » a été lancé, vendredi, à l’initiative du ministère de la Famille, de la Solidarité, de l’Égalité et du Développement social avec le soutien technique du Conseil d’Europe.
Ce programme vise à structurer les initiatives des acteurs œuvrant dans le domaine de la protection des enfants et à impliquer la société civile et le secteur privé afin de créer une dynamique de coopération en matière de protection contre les usages non-sécurisés d’Internet.
Le programme « e-Salama » repose sur cinq piliers relatifs aux services de protection à travers le renforcement des capacités des forces de sécurité dans le domaine de la lutte contre l’exploitation sexuel et contre les contenus qui portent atteinte aux enfants, au soutien des initiatives sociétales à travers l’organisation des campagnes de sensibilisation et de débats publics pour informer les citoyens de l’importance de la protection des enfants des dangers d’Internet, outre les outils de notification et de soutien, en partenariat avec les médias (Radio, Télévision, Youtube,…).
S’exprimant à cette occasion, la ministre de la Famille, de la Solidarité, de l’Égalité et du Développement social, Bassima Hakkaoui a souligné que ce programme répond aux attentes de tous les acteurs relatives notamment à la sensibilisation quant à ce phénomène et au renforcement des mécanismes de prévention ainsi que la promotion et la coordination entre toutes les personnes œuvrant dans ce domaine et ce, en conformité avec l’adhésion du Maroc à la Convention de Lanzarote sur la protection des enfants contre l’exploitation et les abus sexuels.
« Si l’exploitation sexuelle des enfants est une des pires formes d’exploitation dans le monde, les plus dangereux aujourd’hui sont les crimes liés au développement des technologies de l’information et de la communication qui ont permis de rapprocher les uns des autres et ont ouvert de nouvelles voies pour communiquer davantage, apprendre et offrir des services », a-t-elle relevé, notant que cette évolution entraîne de nombreux risques auxquels il est difficile de faire face, à savoir des contenus violents, la pornographie, l’exploitation des photos d’identité des enfants, ou leur exploitation à des fins sexuelles, ce qui nécessite la consolidation des efforts afin de développer des mécanismes et de nouvelles approches pour les protéger.
Mme Hakkaoui a également relevé que le taux de ces dangers faisaient partie des préoccupations des professionnels et des enfants lors du processus d’élaboration de la politique publique intégrée de protection de l’enfant, lancée par le département de tutelle depuis 3 ans, précisant qu’il a été procédé, dans ce cadre, au diagnostic des acquis et des défis pour la promotion de la protection des enfants contre toutes formes de violence, de maltraitance et d’exploitation, en l’occurrence contre les exploitations sexuelles sur internet.
Elle a, de même, fait observer que ce diagnostic, auquel ont participé les enfants eux-mêmes, a démontré l’accès non-sécurisé des enfants aux nouvelles technologies et la vulnérabilité des mécanismes de notification et des programmes de protection.
Et d’ajouter que la politique publique intégrée a mis en place une série de mesures visant à protéger les enfants de l’exploitation et des abus sexuels sur internet (tel que le renforcement du cadre juridique pour la protection des enfants), lesquelles traduisent les recommandations issues de la première conférence national autour de la protection de l’enfance qui s’est tenue les 14 et 15 avril 2014.
LNT Avec Map