La Chambre criminelle chargée des affaires du terrorisme près l’annexe de la Cour d’appel, à Salé, a repris, jeudi, l’examen de l’affaire du meurtre de deux touristes scandinaves dans la région d’Imlil (province d’El Haouz), en auditionnant les quatre principaux accusés.
Les quatre mis en causes dans cette affaire, dans laquelle sont poursuivis 24 individus, dont un ressortissant portant la double nationalité suisse et espagnole, ont été confrontés aux faits qui leurs sont reprochés suivant les procès-verbaux de la police judiciaire et du juge d’instruction, alors que leur défense a soulevé plusieurs exceptions de forme.
Au terme de cette audience, la Cour a décidé de reprendre l’examen de cette l’affaire le 13 juin prochain.
Dans une déclaration à la MAP, Saâd Esahli, avocat au barreau de Rabat, qui assure la défense de l’accusé suisse, a indiqué que ce procès est encadré par l’article 305 du code de procédure pénale, expliquant que la défense a opté pour l’exception de forme préliminaire, conformément aux articles 21, 321 et 751 du même code.
Après avoir souligné que la Cour va joindre ces exceptions au fond pour statuer sur les points soulevés, M. Esahli a indiqué que l’audience publique « a été marquée par des témoignages fluides ». Il a, dans ce sens, noté que ce dossier sera simple à traiter, que ce soit pour la défense ou pour la Cour. L’avocat a également estimé que les audiences prochaines seront difficiles, vu « l’entrée en scène d’accusés secondaires, dont l’innocence est plus probable », soulignant que la finalité sera de préciser les questions qui leur seront posées, afin de déterminer leur situation juridique. L’affaire « est très simple » du point de vue juridique, en dépit de sa large couverture médiatique, a-t-il insisté, affirmant qu' »il s’agit de l’une des affaires de terrorisme les plus simples dans l’histoire de la jurisprudence spécialisée au Maroc ».
Dans le cadre de ce procès, ouvert le 2 mai, les accusés sont poursuivis notamment pour « constitution d’une bande pour préparer et commettre des actes terroristes, atteinte à la vie de personnes avec préméditation, possession d’armes à feu et tentative de fabrication d’explosifs en violation à la loi, dans le cadre d’un projet collectif visant à porter gravement atteinte à l’ordre public ».
L’audience du 16 mai dernier avait été reportée après une requête de la défense des victimes sur laquelle la cour devait statuer.
Dans le cadre des investigations menées après la découverte des corps sans vie de deux touristes étrangères dans la région d’Imlil, le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) relevant de la Direction générale de la surveillance du territoire national, avait annoncé l’arrestation des personnes accusées, en collaboration avec la Gendarmerie Royale et la Sûreté nationale.
LNT avec MAP