Meta supprime 600 emplois au sein de sa division IA

Le groupe Meta, maison mère de Facebook et Instagram, a décidé de supprimer environ 600 postes au sein de sa division dédiée à l’intelligence artificielle (IA), selon plusieurs médias américains. Cette mesure s’inscrit dans une stratégie de rationalisation interne après une vaste campagne de recrutement menée ces dernières années pour renforcer ses capacités en IA.

D’après le New York Times, la décision vise à réduire le « gonflement organisationnel » de l’entreprise, conséquence de l’expansion rapide des équipes techniques. Le Wall Street Journal précise toutefois qu’une partie des employés concernés pourrait être reclassée à d’autres postes au sein du groupe.

Les deux quotidiens citent une note interne du directeur général de l’IA chez Meta, Alexandr Wang, dans laquelle il justifie cette réorganisation par la nécessité de fluidifier la prise de décision : « Ces ajustements permettront de limiter les discussions inutiles et d’agir plus rapidement », aurait-il écrit.

Interrogée par l’AFP, Meta n’a pas souhaité commenter ces informations.

Malgré cette réduction d’effectifs, le groupe dirigé par Mark Zuckerberg continue d’investir massivement dans le développement de l’intelligence artificielle. Le géant californien cherche à rattraper son retard face à ses concurrents, notamment OpenAI, Google et Anthropic, dans la course à la « superintelligence », une technologie encore théorique censée dépasser les capacités cognitives humaines.

Ces derniers mois, Meta a multiplié les annonces pour renforcer sa présence dans ce domaine. En septembre, l’entreprise a présenté de nouvelles lunettes connectées intégrant un écran et des fonctionnalités d’IA avancées, confirmant son ambition de fusionner monde réel et virtuel. En août, le groupe avait également lancé en Californie un organisme de soutien politique destiné à financer des candidats favorables à une régulation plus souple de l’intelligence artificielle, face à la concurrence chinoise.

Cette vague de suppressions d’emplois, bien que limitée au regard de la taille du groupe, s’inscrit dans un contexte de restructuration plus large au sein de la Silicon Valley, où plusieurs géants du numérique cherchent à optimiser leurs effectifs tout en poursuivant leurs investissements dans l’IA.

LNT avec AFP