Etudiante et influenceuse suivie par près de 240.000 personnes, Melissa Gentz, une Brésilienne de 22 ans, affirme avoir été rouée de coups par son ex-petit ami le 23 septembre dernier. La jeune femme a scandalisé le monde entier en postant des photos de ses blessures sur les réseaux sociaux.
La photo, postée sur Instagram trois jours après les faits, compte aujourd’hui plus de 250.000 likes et est rapidement devenue virale sur la toile. Elle montre le visage tuméfié de la jeune femme, l’œil gauche cerné d’hématomes et le front marqué d’une cicatrice. Elle informe en légende que c’est son ex compagnon qui est responsable de ces marques. « Vous savez qu’on a tous un côté du visage que l’on préfère ? Pour ma part c’est le côté gauche. Malheureusement, c’est celui qui a été couvert de bleus. Aujourd’hui, c’est le premier jour où je ressens le besoin de passer du mascara et du blush uniquement sur le côté droit de mon visage…Je ne cacherai pas les marques de ce qui m’est arrivé. Aucune femme ne doit avoir honte ou se sentir coupable d’avoir été la victime de violences conjugales », affirme la victime dans un long message.
Dans le reste du message, elle raconte le harcèlement qu’elle a subi : « Ça a commencé par des reproches à propos de mes photos Instagram, puis ça a suivi par des commentaires sur ces mêmes photos… Des messages envoyés sur mon téléphone. Un jour, il m’a attrapé par les cheveux et m’a dit que je devais accepter ma condition de femme en couple ».
Selon le quotidien Tampa Bay Times, le couple vivait ensemble depuis trois mois lorsque les faits se sont déroulés. Erik Betz -le fils du patron de l’une des plus grandes chaînes d’épicerie du Brésil- aurait été sous l’emprise de somnifère et d’alcool. Il aurait eu une dispute avec la jeune femme et l’aurait frappée à plusieurs reprises au visage en essayant de l’étrangler avec ses jambes. Le jeune homme a été relâché trois jours plus tard contre une caution de 60.000 $.
Erik Betz a plaidé non coupable et d’après le magazine People, ses avocats affirment qu’il tient à prouver son innocence devant le juge : « Ce qui a été décrit dans les médias n’est pas une version exacte des faits. Les médias ont amplifié les accusations de Melissa Gentz et ont créé une fake news ».
Pourtant, l’étudiante a en sa possession l’enregistrement audio de leur dispute, un élément qui pourrait peser lourd contre le jeune homme. Des déclarations d’une misogynie déconcertante : « Tu n’acceptes pas que l’homme a plus de pouvoir que vous les femmes. Tu penses être l’homme dans cette relation, mais tu ne l’es pas. Tu es une femme tu dois l’accepter ».
Le témoignage d’une femme courageuse pour dénoncer les actes d’une lâcheté masculine ô combien fréquents. Selon l’ONU Femmes à Rabat, 3.7 millions de femmes marocaines ont déjà été victimes de violences conjugales.
Tazi Aicha