Le déficit budgétaire s’est établi à 59,2 milliards de dirhams (MMDH) à fin novembre 2020, contre 40,5 MMDH un an auparavant, soit une hausse de 18,7 MMDH, selon la situation des charges et ressources du Trésor (SCRT) publiée par le ministère de l’Economie, des finances et de la réforme de l’administration.
Par rapport au mois d’octobre, ce déficit est en aggravation de 8,8 MMDH, résultant principalement de l’accélération du rythme d’exécution des dépenses d’investissement (+5,7 MMDH par rapport à octobre 2020), précise la même source.
Si l’on exclut l’excédent enregistré par le Fonds spécial de gestion de la pandémie Covid-19, le déficit s’élève à près de 67,6 MMDH, en aggravation de près de 27 MMDH par rapport à la même période de l’année 2019, fait observer le ministère, notant que l’évolution des recettes et dépenses ordinaires fait ressortir un solde ordinaire négatif de près de 14,4 MMDH, contre 13,4 MMDH à fin octobre, traduisant une accélération du rythme d’exécution des dépenses ordinaires par rapport à celui des recettes.
Comparativement aux prévisions de la loi de finances rectificative 2020, le taux de réalisation des recettes ordinaires, sur une base nette des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux, s’est situé à 87,9% contre 86% un an auparavant. Ce comportement des recettes recouvre des taux de réalisation de 93,3% des recettes fiscales et de 58% des recettes non fiscales, ajoute la même source, notant que par rapport à la même période de l’année 2019, ces recettes ont enregistré une baisse de 16,8 MMDH, dont 13,7 MMDH au titre des recettes fiscales et 2,8 MMDH au titre des recettes non fiscales.
Le ministère souligne en outre que les dépenses ordinaires ont enregistré un taux d’exécution de 88,5% par rapport aux prévisions de la loi de finances rectificative et se sont inscrites en hausse de près de 10,1 MMDH (+5 %) par rapport à la même période de l’année 2019.
Concernant les dépenses d’investissement, les émissions ont affiché un taux de réalisation de 78,4% par rapport aux prévisions de la loi de finances rectificative et une baisse de près de 2,3 MMDH (-4,1%) par rapport à la même période de 2019, soulève la même source, expliquant que cette évolution est attribuable principalement à la baisse des dépenses au titre des budgets ministériels.
Quant aux comptes spéciaux du Trésor, ils ont dégagé un excédent de 10,7 MMDH contre 4,9 MMDH un an auparavant, soit une augmentation de 5,8 MMDH. Cet excédent s’explique, à hauteur de 8,3 MMDH, par l’excédent dégagé par le Fonds spécial de gestion de la pandémie Covid-19 et, pour le reste, par les flux nets positifs enregistrés par les autres comptes spéciaux du Trésor contre 4,9 MMDH à fin novembre 2019.
L’exécution de la loi de finances est intervenue, depuis le mois de juin, dans un contexte caractérisé par la levée progressive du confinement et l’apparition, en conséquence, de signes de reprise dans certains secteurs d’activité économique. Elle reflète également l’impact des mesures adoptées par le Comité de veille économique pour contrer les effets socioéconomiques de la pandémie Covid-19
LNT avec CdP