La Commission européenne a infligé jeudi une amende de 462,6 millions d’euros au groupe pharmaceutique israélien Teva, lui reprochant un « abus de position dominante » pour son médicament contre le traitement de la sclérose en plaques, le Copaxone.
Teva a immédiatement dénoncé une décision « sans fondement » et a fait part de son intention de faire appel.
Dans un communiqué, Bruxelles accuse notamment Teva de « diffuser systématiquement des informations trompeuses sur un produit concurrent pour entraver son entrée sur le marché ».
La Commission européenne reproche aussi à l’entreprise d’avoir « artificiellement » étendu le brevet du Copaxone, pour mettre des bâtons dans les roues de ses rivaux.
Teva a rejeté en bloc ces accusations et se dit « bien préparé financièrement » pour se défendre. L’entreprise pharmaceutique assure mener « ses activités de manière légale et éthique » et être « un partenaire solide de l’Europe » et de ses patients.
Teva est avant tout un géant des médicaments génériques, mais il vend aussi ses propres traitements tels que le Copaxone.
Il y a une quinzaine de jours, le ministère américain de la Justice (DOJ) avait annoncé que le laboratoire allait payer 450 millions de dollars pour mettre fin à des poursuites civiles aux Etats-Unis, liées au versement de pots-de-vin pour augmenter les ventes du Copaxone et à une entente sur le prix d’un médicament contre le cholestérol, le Pravastatine.
LNT avec Afp