L’opérateur portuaire Marsa Maroc a tenu, jeudi 12 octobre, un point de presse relatif à ses résultats semestriels à juin 2017, sous la présidence de Mohammed Abdeljalil, pour examiner l’activité et arrêter les comptes.
Il en ressort que l’activité portuaire nationale a progressé de 6,2% durant cette période, contre +9,7% à fin 2016. Le groupe Marsa Maroc enregistre une croissance de +8,8% du vrac solide, et +5,3% du vrac liquide. Le roulier, quant à lui, a augmenté de 8,5%, indique l’opérateur portuaire.
Par ailleurs, les chiffres issus de l’ANP indiquent que l’importation des céréales a baissé de 18,9%, soit -948 Kt. Cette baisse est expliquée par la hausse des importations des engrais, de +35,4% ( +1161 kT). Le phosphates, quant à lui, progresse de +1553 Kt à juin 2017 , soit une hausse de 42,3%.
La contribution des ports nationaux globalement inchangée
Le port de Casablanca contribue, au premier semestre 2017, à 32% de l’activité nationale; une légère augmentation par rapport à la même période de l’année précédente ( 31%). De son côté, la contribution du port de Jorf Lasfar est restée stable, à 29%. Il est en de même pour les ports de Safi et Mohammedia et Dakhla, à respectivement 6%, 1% et 1%.
Un résultat net de 259 MDH
Au 30 juin 2017, le CA consolidé s’est établi à 1273 MDH, en baisse de -0,2% par rapport à 2016. Le volume global traité s’élève à 18,2 M tonnes. Le trafic conteneurisé a haussé de 3% avec une recette unitaire moyenne en progression de 4%, sous l’effet conjugué de la baisse des recettes de magasinage au port de Casablanca et de la prise en charge des prestations à bord des navires au port d’Agadir.
Les charges, pour leur part, ont augmenté de 6% en juin 2017, pour s’établir à 911 MDH, contre 860 MDH l’année précédente. Ceci est le résultat de la hausse des achats et charges externes ( 354 MDH) suite à la mise en service de nouvelles concessions, la baisse des charges salariales ( -7%), à 350 MDH en juin 2017, ainsi que l’augmentation des dotations d’exploitation, soit 187 MDH en juin 2017, contre 175 en juin 2016.
Une nette dégradation de la marge brute d’exploitation a marqué l’année 2017, liée à la hausse des achats et autres charges dans un contexte de stagnation du chiffre d’affaires. Le RNPG a connu un repli du fait de la baisse du résultat d’exploitation, de même que le résultat financier, suite à la mise en place de nouveaux emprunts long terme pour la filiale TC3PC et SMA . Le résultat net du groupe Marsa Maroc s’est établi à 259 MDH, marquant un recul de 9,5% du fait de la contraction du résultat d’exploitation.
Les principaux faits marquant de l’année 2017
Marsa Maroc a levé une dette de projet en mars 2017 pour le financement d’équipements. Sur ce point, SMA a signé un contrat relatif à un emprunt long terme d’un montant de 235 MDH, d’une maturité de 17 ans, et ce, pour le financement d’une partie de l’investissement du Terminal Nord d’Agadir estimé à 290 Mdh.
Le capital de la société SMA est passé à 34 MDH, afin de réaliser les investissements prévus par les documents de concession du TQNA. Suite à cette augmentation, la composition du capital social reste inchangée avec une part détenue par Marsa Maroc de 51%.
S’agissant des principaux indicateurs de trafic de Marsa Maroc, l’opérateur a noté une légère contraction du trafic traité de 1,4%. Cette évolution résulte de la baisse du trafic conventionnel, principalement du trafic sidérurgique au port de Casablanca et la progression des trafics de conteneurs, des vracs solides et roulier. Par ailleurs, l’année 2017 a été marquée par l’établissement de la PDM de Marsa Maroc à 63% au premier semestre 2017. L’opérateur enregistre une bonne performance de la filiale TC3PC, lancée en octobre 2016, qui réalise près de 50% du trafic Marsa Maroc au port de Casablanca.
Pour ce qui est du trafic vrac et conventionnel, l’opérateur portuaire national note une légère baisse de 2,5% du volume de vrac liquide suite à la baisse du trafic réalisé par Marsa Maroc au port de Jorf Lasfar.
Notons enfin que les perspectives de Marsa Maroc avancent que la tendance d’évolution de l’activité et du chiffre d’affaires observée durant le 1er semestre 2017 devrait se poursuivre jusqu’à la fin de l’année en cours, et atteindre des niveaux similaires à ceux réalisés au terme de l’année 2016.
Imane Jirrari