Après une première série de webinaires réussie, la Bourse de Casablanca et l’Association Professionnelle des Sociétés de Bourse lancent un cycle de conférences virtuelles, sous le thème « Saison de publication des résultats : Bilan et opportunités d’investissement ». Les deux partenaires se sont entourés d’acteurs majeurs du secteur financier pour mettre au point cette nouvelle série d’événements. Pour le deuxième de la série, organisé mardi 4 mai, c’est M. Mehdi Chakir, analyste sénior au sein de CFG Marchés, qui a présenté un exposé sur le thème « Marsa Maroc vers une internationalisation de l’activité avec Tanger Med II ».
Le développement de Marsa Maroc est en effet particulièrement orienté vers l’international, étant donné le démarrage récent de l’activité transbordement, qui « traite des volumes qui ne sont pas destinés à l’économie marocaine et donne par ricochet, accès aux flux mondiaux ».
S’attardant sur les avantages qui ont permis au port de Tanger Med II, dont Marsa Maroc attend « une croissance soutenue », de traiter un flux assez important de conteneurs en temps de crise, l’analyste a mis en avant la position géographique optimale de ce port, la modernité de ses installations qui permettent un traitement aussi rapide que ceux des grands ports internationaux, la profondeur de ses quais permettant de réceptionner les plus grands conteneurs dans le monde, ainsi que ses tarifs « très compétitifs ».
« Avec une présence géographique assez élargie sur principalement tous les majeurs ports du Royaume, Marsa Maroc a traité à fin 2020 un total de 35,26 millions de tonnes soit une part de marché de près de 33% », a-t-il rappelé, notant que sur les cinq dernières années, l’opérateur portuaire a vu son trafic traité sur les différents ports à un niveau plus au moins stable.
Cette stabilité, a poursuivi M. Chakir, est due à une hausse du trafic de conteneurs de 6% (en tonnage) et du trafic des vrac solides de 30%, combinée à une baisse moyenne des volumes de vrac liquides de près de 6%.
Pour ce qui est de l’amélioration soutenue du trafic de conteneurs manutention par le Groupe sur les cinq dernières années, l’analyste a relevé que cette évolution est attribuable avant tout à la hausse des importations à l’échelle nationale, la mise en service de nouvelles capacités de traitement en 2015 ainsi que la quasi-saturation des capacités de l’unique concurrent de Marsa Maroc sur ce segment.
Et de préciser qu’avec un taux d’utilisation de seulement 54% à fin 2020, les perspectives de croissance sur ce segment demeurent « très attrayantes ».
Il a, en outre, fait remarquer qu’en 2021, le trafic manutentionné par Marsa Maroc devrait afficher une légère baisse de 2%, suite notamment à un recul de 7% des volumes de vrac solides en raison d’une normalisation du trafic de céréales, une reprise progressive des volumes de vrac liquides avec une croissance de 4% ainsi qu’une légère hausse sur le segment conteneur (+1%).
M. Chakir a, par ailleurs, assuré que les perspectives de Marsa Maroc pour les années à venir sont basées sur le lancement d’une nouvelle activité, l’ouverture sur le monde extérieur ainsi que l’augmentation de la rentabilité du groupe et l’atteinte d’un taux d’utilisation élevé.
SB