L'accord de pêche Maroc-UE paraphé à Rabat
Ainsi, la sardine est marocaine, du Cap Spartel au Cap Blanc, de Tanger à Lagouira, en somme, tout comme le territoire dont elle longe les côtes sur plus de 3200 kilomètres !
Une vérité incontestable qui n’est pas seulement celle de tous les habitants de notre Royaume, mais de l’Union européenne et de sa Commission bruxelloise qui viennent de parapher le nouvel accord de pêche à Rabat.
Cet accord introduit des améliorations notables, notamment en nombre de marins nationaux embarqués à bord des chalutiers européens, de compensation financière versée au Maroc, mais aussi de préservation de certaines espèces et d’interdiction de toute pêche en Méditerranée.
Il est donc plus que globalement positif pour notre pays qui, de ce fait, engrange une victoire diplomatique majeure sur les séparatistes repliés en territoire algérien, à Tindouf, et qui s’évertuent sans succès depuis des années à contester la marocanité des provinces du Sud.
A Bruxelles, comme dans toutes les capitales de l’Union, ce sont le réalisme et l’intérêt premier des États membres et de leurs économies qui priment, surtout lorsque ceux-ci concordent avec la matérialité de faits que tout un chacun peut vérifier.
Les eaux marocaines vont du Détroit de Gibraltar au Cap Blanc (ou Noun) et cette évidence est la seule qui a prévalu depuis 1975, année de la réintégration à la mère-patrie de la Saquiat Al Hamra et du Oued Eddahab.
Et ni les gesticulations de mercenaires qui osent se parer du titre pompeux d’ «uniques représentants du peuple sahraoui », ni leurs maîtres algériens, dont les services « extérieurs » financent à coups de dizaines de millions de dollars quelques malheureux lobbies à Bruxelles ne peuvent en rien contredire cette réalité.
Car, in fine, que vaut une cinquantaine de parlementaires européens acquis au polisario, face aux cinq cent cinquante autres membres du Parlement européen ?
Cela est tellement vrai que l’accord conclu le 20 juillet à Rabat prévoit que les fonds supplémentaires inclus dans l’enveloppe financière iront directement et prioritairement aux populations des provinces du Sud et non dans les caisses du polisario, preuve s’il en est, une fois de plus, que les Européens savent parfaitement faire la différence entre une vessie et une lanterne !
L’Accord de pêche, qui sera, très certainement, rapidement ratifié par le Parlement marocain, et peut-être un peu moins rapidement par son homologue européen, est néanmoins déjà en vigueur, ce qui est pour soulager l’Espagne voisine et son gouvernement, qui évitent ainsi d’accorder de lourdes subventions aux chalutiers, (essentiellement andalous), qui fréquentent nos eaux.
Car, comme l’exprime un observateur étranger bien au fait de la politique européenne et de ses contraintes, « il y va de l’intérêt stratégique des États membres de l’Union européenne de poursuivre leur politique de coopération étroite et multiforme avec le Maroc ». Et d’ajouter « ce n’est pas une question non résolue depuis quarante ans du fait de l’obstruction entêtée d’un État voisin du Maroc, qui devrait nous empêcher de reconduire un accord de pêche très favorable à l’UE ».
Car cet accord est « du pain béni » pour les 130 chalutiers et plus qui pêchent dans les eaux territoriales marocaines, avec une grosse majorité de bateaux espagnols.
En effet à quelques heures de route de leurs ports d’origine, ils peuvent accéder à la zone la plus poissonneuse du monde et notamment en espèces pélagiques, la fameuse Zone C marocaine, qui borde le Oued Eddahab.
Rares, très rares, sont les espaces maritimes qui offrent aujourd’hui des conditions aussi idéales de pêche et entre satisfaire le goût très prononcé des Espagnols pour tous types de poissons et les prétentions illusoires de séparatistes stipendiés par Alger, l’Union européenne a vite fait de choisir son camp…
Cela est tellement vrai qu’Alger, qui entretient depuis plusieurs décennies d’excellentes relations avec Moscou, n’a jamais pu miser le moindre kopeck sur un renoncement des chalutiers russes à pêcher au large de Dakhla !
A l’heure où, paraît-il, M. Köhler, envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU, cherche à proposer des scenarii acceptables par toutes les parties, et, surtout, à amener l’Algérie et la Mauritanie à s’impliquer réellement dans la recherche d’une solution négociée, l’accord paraphé par le Royaume du Maroc et le premier ensemble interétatique communautaire du monde, a valeur d’exemple et de voie à suivre.
Les Provinces du Sud sont parties intégrantes du Maroc et les sardines qui fréquentent nos eaux tout autant.
Bonne pêche !
Fahd YATA