Le webinaire «Doing Business With Sénégal» s’est tenu le 09 février 2021, en partenariat avec le cabinet Harvard Consulting. La rencontre organisée par l’Association Marocaine des Exportateurs (ASMEX), a été animée par Mme Saloua Karkri, Vice-présidente de l’ASMEX et Présidente de la commission Afrique, M. Saad Hamoumi, CEO de Harvard Consulting et M. Philippe Cordier, spécialiste du management opérationnel, de la performance individuelle et collective et de la gestion des risques interculturels, selon un communiqué de presse.
Le Sénégal est la 2ème économie de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) et se positionne comme la porte d’entrée de l’Afrique de l’Ouest. Le pays représente un marché de 16,3 millions d’habitants et un PIB de 28,1 Mds USD en 2019. Le PIB sénégalais a crû de 5,2% en 2019 et les flux d’Investissement Direct Etranger (IDE) ont également augmenté, de 588 millions USD en 2017 à 983 millions USD en 2019.
D’emblée, M. Philippe Cordier a souligné que “l’amitié maroco-sénégalaise dépasse largement les aspects économiques et les relations entre les deux pays sont fondées sur la collaboration Sud-Sud” avant d’ajouter: “en 2019, le Sénégal était le 22ème marché d’exportation du Maroc et le 83ème marché d’importation du Maroc”. Ceci représente une valeur de 220,4 millions USD pour les exportations du Maroc vers le Sénégal, soit 0,8% des exportations marocaines.
Les principaux biens exportés par le Maroc vers le Sénégal sont les engrais ($41,2M), l’acier et le fer ($29,4M), les équipements éléctriques et électroniques ($22,9M), le papier et le carton ($17M), les savons, lubrifiants et cires ($11,5M) et l’aluminium ($10,6M).
Lors de cette rencontre qui avait pour objectif d’identifier les nouvelles opportunités du marché sénégalais pour les exportateurs marocains, un focus particulier a été mis sur le potentiel que représente l’économie numérique.
Ce secteur représente une opportunité importante pour les exportateurs marocains au Sénégal, un pays où les méthodes de paiements mobiles sont fortement démocratisées et où l’environnement est propice à l’épanouissement d’activités économiques liées aux TIC. Différentes structures telles que le Business Process Outsourcing (BPO), le Parc de Technologies Numériques (PTN) et les Pôles d’activités Numériques (Digipôles), visent à développer ce secteur sur le territoire sénégalais.
Plus gloabalement, les intervenants ont noté que le pays a mis en place des dispositifs incitatifs à l’investissement, tels que l’Entreprise Franche d’Exportation, un régime qui permet aux entreprises de bénéficier d’avantages fiscaux et douaniers, ou le Code des Investissements, qui permet d’assurer la transparence des processus économiques. Finalement, le Plan Sénégal Emergent (PSE), qui repose sur trois axes stratégiques principaux, (i) la transformation structurelle de l’économique et de la croissance, (ii) le capital humain, protection sociale et développement durable et (iii) la gouvernance, institutions, paix et sécurité, a permis une plus forte implication du secteur privé.
A rappeler que les importations de biens et services représentent 37,7% du PIB sénégalais tandis que les exportations en représentent 22,8%. En termes d’importations, le marché sénégalais est plus intéressé par l’acquisition de biens que de services et a investi 8143 millions USD en importations de biens en 2019, contre 1948 millions USD pour les importations de services. Les importations de biens ont également connu une forte croissance au cours des dernières années, ce qui équivaut à une augmentation de 2468 millions USD entre 2015 et 2019.
La coopération bilatérale entre les deux pays est pérennisée par plus d’une centaine d’accords, qui couvrent une dizaine de secteurs-clés. L’une des initiatives les plus récentes a été la création du Groupe d’Impulsion Economique (GIE) qui vise à assurer la coordination et la durabilité des relations économiques entre le Maroc et le Sénégal.
LNT avec CDP